Que maudite soit la BAC : chanson anti-rep

Cette chanson, écrite par des ami·e·s il y a quelque temps, se chante sur l’air de La rue des lilas. Hommage à Zyed et Bouna, à Babacar, à Zineb et à toutes celles et ceux mutilé·e·s et assassiné·e·s par la police, malheureusement trop nombreux·ses pour être cité·e·s ici.

Ce soir nous sommes électrocutés,
Nous réfugier, nous ne le pouvions pas.
Comme toujours, la police a bien patrouillé
Et nous a poussés jusqu’au trépas.

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la BAC !
Maudits les flics, leurs armes et l’État,
Tout s’embrase à Clichy sous-bois.

Ce soir je me fais abattre,
Alors que j’appelais au secours.
Après une première balle, j’en prends quatre.
Face aux flics, mes cris sont restés sourds.

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la BAC !
Maudits les flics, leurs armes et l’État,
Tout s’éteint au quartier Maurepas.

Depuis chez moi, je regarde la rue
En bas, le peuple y exprime sa colère.
Une pluie de bombes surgit et l’une d’entre elles me tue,
Mais l’État, lui, prétend le contraire.

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la BAC !
Maudits les flics, leurs armes et l’État,
Tout explose de la Plaine à l’Opéra.

La répression, c’est un massacre
De gens que l’on ne reconnaît pas,
Organisée par des gens que l’on consacre
Et blanchit à travers les médias.
Et la loi fait un massacre,
Elle invente un ennemi intérieur
Pour légitimer ce triste simulacre
De justice écrite par les vainqueurs.

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la BAC !
Maudits les flics, leurs armes et l’État,
Qui mutilent et tuent à tour de bras.

Maudits les flics, leurs armes et l’État,
On n’oublie pas, on ne pardonne pas.
On n’oublie pas, on ne pardonne pas !

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