Projection débat  : «  Bavures  » policières  ?

À l’invitation du Groupe libertaire d’Ivry, projection d’un documentaire sur les CRS suivie d’une discussion, dimanche 14 avril à partir de 16h30 à la librairie Publico.

«  On est des brutes… mais des brutes professionnelles  !  »

Les «  bavures policières  ? Des faits rares et isolés, dus à quelques «  brebis galeuses  ». Les violences en manif  ? Forcément la faute aux casseurs. Jamais les CRS n’attaqueraient des gens pacifiques  !

À ceux qui croient encore que les flics seraient de preux chevaliers au service du bien, qui crient «  La police avec nous  !  », ce documentaire sur les «  combattants de l’ordre  » peut vous enlever vos illusions.

Le film dure 50 minutes et la projection sera suivie d’une discussion.
Librairie du Monde libertaire (Publico), 145, rue Amelot, Paris 11
Entrée libre

Les «  bavures  » policières… Les flics qui rackettent, insultent, tabassent, mutilent, violent, assassinent… Les serviteurs de l’État en parlent comme s’il s’agissait de faits rares et isolés, conséquences de circonstances malheureuses ou dues à quelques «  fruits pourris  ». Cela revient à dire que, dans leur ensemble, les forces de l’ordre seraient de preux chevaliers au service du bien. Et, de toute façon, leur travail serait indispensable pour la société… Pourtant, la violence est l’essence même du pouvoir. Une violence souvent cachée ou considérée comme «  normale  », comme si exploiter, violenter, enfermer, assassiner pouvait être normal.

Trop souvent, face aux violences des flics, on entend réclamer vérité et justice  : que le comportement «  criminel  » de quelque flic soit reconnu (et, du coup, que le comportement «  correct  » soit rétabli), que les responsables soient punis (pour que le système reste le même). Et à qui sont-elles réclamées  ? À la Justice, celle des tribunaux, celle pour laquelle les flics travaillent et qui n’existerait pas sans police  !

Tant qu’il y aura de la police, il y aura des violences policières. Qui croit au flic gentil  ? C’est toujours un flic, qui fait son sale boulot. Mais imaginons un instant que soit possible une police «  gentille  », «  démocratique  » et respectueuse de nos prétendus «  droits  ». Qu’est-ce que ça voudrait dire  ? Que, de l’autre côté, la population serait docile et «  gentille  » elle aussi, obéissant sans faute. Il n’y aurait plus besoin de matraque parce que chacun·e aurait déjà un flic dans sa tête.

Le problème est dans l’existence même de la police, et dans celle de l’État, qu’elle sert. Dans l’existence d’une société fondée sur l’autorité. C’est pour cela que nous ne voulons pas de police  : pas seulement parce que les flics sont des assassins, mais parce que le système qu’ils défendent et imposent, le monde qui a besoin de la police, est lui-même toujours mortifère. Parce que nous ne voulons plus d’autorité, parce que nous voulons être libres.

Le Groupe libertaire d’Ivry.

Note

Le texte a été écrit à partir d’un article paru dans le n° 15 du bulletin anarchiste Lucioles.

Localisation : Paris 11e

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