Face au désengagement du Casnav [1], lié au Rectorat de Paris, qui refuse la scolarisation des adolescents migrants au prétexte qu’ils sont jetés à la rue par l’Aide Sociale à l’Enfance, le collectif 127 qui lutte depuis 10 mois pour que ces jeunes ne deviennent pas SDF, sollicite votre soutien pour manifester ce mercredi 30 septembre à partir de 15h30 devant le Casnav 44, rue Penaud, M° ST Fargeau ou Porte de Bagnolet pour que les 30 jeunes qui ont passé leurs tests depuis 6 mois sinon davantage soient enfin acceptés dans les Etablissements scolaires de Paris
L’État accueille les migrants par la répression, l’humiliation, la violence et l’inhospitalité, nous mesurons depuis des mois, ces brimades à l’encontre des jeunes arrivés seuls sur les trottoirs de Paris depuis novembre 2014.
En effet, les gamins, après avoir été exclus de leurs pays par nos politiques étrangères dévastatrices, soucieuses de tirer encore plus de fric des terres africaines, n’ont plus d’autres moyens pour survivre que d’arriver ici, contraints et forcés, mais totalement transparents, ignorés, puisqu’ils ne sont pas reconnus par les institutions comme des êtres humains vivants. Ils auraient souhaité rester sur les terres de leurs Anciens, mais y rester pour y crever sans le moindre espoir de pouvoir y étudier et en raison d’un « no future » dont les décideurs français sont responsables, que pouvaient-ils faire d’autre.
L’État et ses institutions doivent reverser à ces jeunes l’avenir qu’ils leur ont confisqué : ils réclament le droit d’étudier dans des conditions humaines, un droit légitime pour ces futurs citoyens de demain qui contribueront à l’épanouissement d’une planète un peu moins polluée par la corruption des dominants, par la dévastation des profiteurs capitalistes, et par la contamination intelligente de leur sens d’une solidarité qui nous est malheureusement inconnue.
Ils sont 30 et plus aujourd’hui à attendre le couperet du Casnav qui trie les enfants selon le bon vouloir de l’Aide sociale à l’Enfance, qui récupère chaque année plusieurs millions d’euros de nos impôts pour ne pas les prendre en charge, d’une Justice bourgeoise, tout aussi avide de récupérer de l’argent sur ces jeunes, d’une Education Nationale gérée par des administrateurs attachés à leurs intérêts individuels et à leurs pouvoirs indiscutables dont on mesure les effets destructeurs dans bon nombre d’établissements scolaires, au grand dam d’une majorité d’enseignants de moins en moins présents dans leurs classes !
Merci de permettre à ces jeunes abandonnés par une République amnésique, de reprendre des études dignement auprès de tous nos enfants.
