Pour les ancien nes habitant es du Bathyscaphe, nous attendons toujours des réponses !

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Lettre ouverte n°2 à la préfecture de Seine-Saint-Denis, à la mairie d’Aubervilliers et à l’association La Main Tendue

  • Rassemblement pour le relogement de tou⋅tes les habitant⋅es du Bathyscaphe jeudi 30 janvier

    Les ancien⋅nes habitant⋅es du Bathyscaphes, les collectifs, associations et syndicats en soutien appellent à un nouveau rassemblement pour le relogement jeudi 30 janvier 2025 à partir de 16h30 devant la mairie d’Aubervilliers.

    Plusieurs hébergements ont été proposés mais sont inadaptés aux situations personnelles, insalubres et pour seulement quelques jours.

    Soyons nombreux⋅ses !


    Nous vivons au gymnase Robespierre d’Aubervilliers depuis l’expulsion de notre maison, le Bathyscaphe le 20 décembre 2024.

    • Des hébergements d’urgence ont été proposé pour certains d’entre nous jusqu’au 1er février. Nous sommes inquiets de la suite et nous demandons qu’elles sont les solutions prévues pour nous, à partir du 1er février : pour ceux qui ont eu une proposition d’hébergement d’urgence mais aussi pour ceux qui sont encore dans l’attente au gymnase.
    • Les personnes dans ces hébergements ne peuvent pas manger au gymnase et les hébergements ne répondent pas aux besoins essentiels des personnes : les hébergements n’ont pas de cuisine et nous n’avons pas de revenus pour nous alimenter quotidiennement à l’extérieur. Il n’y a pas de magasin accessible autour de l’hôtel aux Mureaux. Enfin, les chambres sont sales et sont infestées de nuisibles (cafards et punaises de lit). Nous avons des vidéos qui en témoignent.
    • Ces hébergements sont situés trop loin de notre lieu de vie (ex : boîte aux lettres) et de notre travail. En plus, certains d’entre nous ont déposé des CV à Paris et en Seine-Saint-Denis dans l’espoir de travailler. La situation géographique des hébergements réduit sérieusement les possibilités d’obtenir un travail. L’hôtel aux Mureaux est difficilement accessible car il faut marcher 40 minutes pour aller à la gare. Il n’y a pas de bus pour rejoindre l’hôtel les dimanches et les jours fériés.

    Les réponses sont rares et ne sont pas adaptées : est-ce que c’est la rue qui nous attend ?

Pour les ancien-nes habitant-es du Bathyscaphe, nous attendons toujours des réponses !

Mesdames, Messieurs,
Aujourd’hui cela fait un mois que le bâtiment occupé situé au 9-11 rue de la Nouvelle France à Aubervilliers a été expulsé.

Depuis quatre semaines, nous vous avons interpellé à plusieurs reprises, sollicité plusieurs rendez-vous et nous sommes rassemblé es à deux reprises les 10 et 18 janvier devant la mairie.
Malgré cela, nous sommes encore dans l’attente d’une réponse à notre demande de rendez-vous afin d’avoir des réponses concrètes à nos questions :

  • concernant les familles qui bénéficient d’hébergements, certaines n’ont toujours pas de solution adaptées ; quel travail est mené pour elles, par quels organismes et dans quels délais peuvent-elles espérer avoir de nouvelles propositions ?
  • concernant la personne en attente d’un emplacement pour caravane, nous n’avons aucune nouvelle, ni aucun retour.
  • concernant les hommes seuls : si l’hébergement au gymnase a été prolongé jusqu’au 31 janvier, nous ne comprenons pas ce qu’il va se passer après. Par ailleurs, nous voulons savoir sur quelle recherche de solutions travaille l’association La main tendue qui est revenue le mardi 14 janvier 2025 pour réaliser un nouveau diagnostique social.

Nous n’avons par ailleurs eu aucune réponse sur la question des règles de vie au gymnase qui, nous le redisons, sont trop restrictives : pas de repas le midi (et pas de possibilité de cuisiner), interdictions des visites, horaires de nuit alors que plusieurs des personnes qui y sont hébergées travaillent de nuit, problèmes récurrents d’accès aux douches et à l’eau chaude.

Nous exigeons d’avoir des réponses à ces questions car elles concernent nos vies. Nous voulons des réponses collectives sur les suites de l’hébergement et de la prise en charge des situations individuelles et familiales.

Nous n’accepterons pas de remise à la rue. Nous sommes en plein hiver et la rue signifie la mort.

Nous voulons des logements pour toutes et tous !

Aubervilliers, le 20 janvier 2025

Les ancien nes habitant es du Bathyscaphe et les associations, collectifs et syndicats en soutien

La lettre au format pdf

Localisation : Aubervilliers

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