Nous organisons une soirée ce 13 janvier 2018, au cœur de l’hiver, parce qu’on ne peut pas toujours attendre de nouveaux printemps. Celui de 2016 était chaud, mais l’année passée a fini de nous convaincre de ne pas tout miser sur la rue. Celle-ci a permis de tisser des liens, des rencontres et de belles solidarités. Cependant, se retrouver dans une chambre de 8 m², un bar, au lycée, à l’université, dans la rue ou dans n’importe quel espace public, cela ne nous suffit plus. Avoir un lieu, un local, est devenu une nécessité. Réussir dans Paris à agréger un peu les choses qui semblent censées et vivables. Avoir de l’espace permet de rendre à nouveau tangibles les solidarités dispersées après la fin du mouvement (comme une sorte de Maison de la tête de Cortège en retard...), permet également d’en créer de nouvelles en mettant à disposition le lieu pour les diverses luttes présentes et à venir.
En effet, pas besoin d’être prophète pour deviner qu’elles vont s’intensifier et se multiplier au cours des prochaines années. Aussi, un local n’est pas seulement une affaire de « mieux vivre ensemble » mais d’inscription dans une situation politique précise, une géographie des luttes desquelles nous nous revendiquons.
Évidemment, s’organiser à Paris coûte cher. Comme il nous manque pas mal d’argent , on voudrait commencer en toute simplicité par une soirée de soutien. Mais cette invitation n’est pas seulement à venir financer un local : pour lui donner de la force, nous voulons de cette soirée le premier moment du projet. En invitant tout le monde, pour commencer, à venir voir, manger ou boire, discuter et danser.
