Des employé-e-s de l’hôtel Royal Monceau-Raffles (Paris) ont entamé jeudi une grève illimitée pour obtenir des salaires de même niveau que ceux des autres palaces parisiens. En effet, en juin 2013, le Royal Monceau-Raffles, qui appartient au fonds souverain du Qatar, Qatari Diar, a rejoint le club fermé des « palaces ». Et maintenant, ma bonne dame, le petit personnel réclame une augmentation, tout fout le camp ! De fait, au Royal Monceau-Raffles, le séjour d’une nuit peut s’élever à 25.000 euros, alors que les salarié-e-s en grève sont rémunérés 1 300 euros net par mois. Les salarié-e-s revendiquent, au-delà du salaire, « une diminution de la cadence, une amélioration de leurs conditions de travail et la prise en charge de la mutuelle à 70% par l’employeur ».
Cette grève s’inscrit dans le prolongement de la grève des femmes de chambre, gouvernantes, équipiers et valets des hôtels Hyatt Paris-Madeleine et Park Hyatt Paris-Vendôme. Après plusieurs jours de grève, les salariés sous-traitant de ces hôtels ont obtenu un accord historique avec une remise à niveau de leur salaire. Un vrai mouvement se dessine dans l’hotellerie, et les palaces prestigieux sont touchés les uns après les autres, domino après domino. Ainsi, les travailleuses du Hyatt avaient mené une grève de deux semaines en 2013, et gagné le paiement d’un 13e mois, l’amélioration des conditions de travail et le paiement des heures sup non comptabilisées. 49 travailleuses avaient également attaqué, en juin dernier, le Hyatt Vendôme aux prud’hommes. On se souvient aussi de toutes les grèves dures et les victoires dans l’hôtellerie, en particulier dans l’hôtellerie de luxe, au Lutetia en 2013. Et enfin à la dure lutte des femmes de chambre du Novotel des Halles, ou encore celle dans les hôtels Première Classe et Campanile du Pont de Suresnes, qui est filmée dans « On a grèvé ».
Source : LeParisien.fr
Pour les soutenir, le palace Royal Monceau-Raffles est dans le 8e, au 37 avenue Hoche, métro Ternes, Courcelles ou Charles-de-Gaulle-Etoile.
