Paris 1 en Lutte ! AG le 10 Avril 2014

AG le Jeudi 10 Avril 2014, Amphi Turgot, Sorbonne de 11h à 13h. (RER B Luxembourg)

Dans un contexte global de réduction du budget de l’enseignement supérieur, l’université Paris 1 est en déficit depuis trois ans à cause une dotation insuffisante du ministère et enchaîne les mesures de restriction budgétaire. Cette situation a des conséquences néfastes sur la façon dont les missions de l’université sont remplies : réduction de l’offre de formation dans l’ensemble des UFR, fermeture de TD, dégradation des conditions d’étude avec des TD surchargés, et des conditions matérielles d’enseignement dégradées pour tout le monde.
Du côté des emplois, cela se traduit par le rééchelonnement de postes d’enseignants- chercheurs et le non renouvellement de certains postes administratifs. S’y ajoutent le recours à des emplois précaires pour pallier les manques (vacations, CDD) ainsi que l’externalisation vers des entreprises de sous-traitance (à l’instar de celle chargée du ménage qui bafoue les droits de ses salariés).
Ces restrictions se conjuguent à une réorganisation de certains services, menée parfois sans le temps de concertation indispensable, et à l’introduction de techniques managériales néfastes (pressions multiples, développement des primes à la performance). Les enseignants-chercheurs, les doctorants et les personnels perdent une bonne partie de leur temps à la recherche de financements pour compenser l’absence de budget pérenne à la hauteur des besoins de formation et de recherche, au détriment du temps à consacrer aux étudiants et à la recherche.
Cette austérité ne peut que s’aggraver en raison les effets délétères des réformes récentes de l’enseignement supérieur sur la représentation des personnels et étudiant-e-s au sein de l’université.
Depuis la loi Fioraso de 2013, la « Communauté d’universités ou d’établissements », COMUE HéSam, remplace le PRES HéSam. La montée en puissance de cette COMUE qui regroupe une quinzaine d’établissements accroît l’opacité de la prise de décisions qui engagent pourtant l’orientation de l’université pour les dix ans à venir. Elle entame le transfert de la décision des conseils centraux de Paris 1 vers les instances de la ComUE (dont les statuts doivent être votés avant juillet 2014), au sein desquelles les étudiants, personnels et enseignants-chercheurs sont peu représentés. Elle s’engage dans une mutualisation de moyens, de certains services et ainsi que dans une « redistribution de l’offre de formation », en particulier en Master. Ces projets sont d’autant plus préoccupants qu’ils interviennent à marche forcée et dans une grande opacité, laissant la plupart des étudiants, doctorants, personnels, enseignants-chercheurs, dans l’ignorance des changements programmés.
Dans ce contexte de pénurie budgétaire et de transformation de la gouvernance universitaire, il est essentiel que les organisations syndicales puissent agir en toute liberté au sein de l’université.
Face à une « autonomie » qui se réduit à la gestion de la pénurie budgétaire, pour une vraie démocratie et collégialité universitaires et contre l’opacité dans laquelle la COMUE prétend décider du sort de Paris 1 pour les dix ans à venir,
nous, étudiant-e-s, doctorant-e-s, personnels BIATSS, d’enseignement et de recherche de Paris 1-Panthéon-Sorbonne, réuni-e-s en intersyndicale, appelons à une assemblée générale

Note

Signataires : FERC-CGT SNASUB-FSU SNESUP-FSU SOLIDAIRES-ETUDIANT-E-S SUD-EDUCATION SUPAUTONOME-FO SUP-RECHERCHE-UNSA UNEF

Localisation : Paris 5e

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