
Pour creuser sa gigantesque poubelle nucléaire, l’ANDRA fabrique le désert et saccage le territoire !
Depuis les récoltes de l’été, en Meuse et en Haute-Marne près de 300 ha de terres ont été retirés à l’usage des agriculteurs et à leur destination nourricière. La responsable ?, L’Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs, qui s’est constituée, depuis plus de 15 ans, un empire de près de 3000 ha. Par cette appropriation du territoire, l’ANDRA nettoie progressivement la zone de celles et ceux qui y habitent et y travaillent. Cette fabrique du désert prépare l’implantation du projet de poubelle nucléaire CIGEO à Bure : à 500 m sous terre près de 300 kms de galeries accueillant des déchets concentrant 99,9% de la radioactivité totale produite par les centrales nucléaires françaises, près de 600 ha d’installations de surface, 130 ans de travaux. Coût estimé : 40 milliards d’euros !
Et les travaux débutent, malgré l’opposition claire et sans appel de milliers de gens ! Les tractopelles rugissent et lacèrent la campagne de centaines de tranchées pour des fouilles archéologiques « préventives ». Les anciens champs de céréales prennent l’allure de champs de bataille, tandis que des coupes à blanc sont déjà réalisées dans les forêts alentours. Par ce coup de force, l’Andra veut mettre la population devant le fait accompli. Se rendre maître du territoire une bonne fois pour toutes.
Pourtant ce projet n’a aucune existence légale, aucune déclaration d’utilité publique, aucun budget défini, aucune certitude technique ! Et aucun déchet nucléaire n’a encore été enfoui dans la campagne de Bure ! Ne soyons pas dupes. Ne laissons pas disparaître des terres agricoles et des forêts. Ne nous laissons pas déposséder de notre légitimité, nous ne laisserons pas les nucléocrates décider l’avenir de ces terres. Elles n’ont pas vocation à être un désert nucléaire.
Notre résistance fertile face à leurs chantiers irradiés !
Au danger mortel et aux arrangements politiques que représentent l’industrie nucléaire, nous opposons la vie. La vie des champs. La vie animale et végétale. La vie des gens qui cultivent et habitent un territoire commun, des gens d’ici et d’ailleurs qui refusent la destruction de terres au profit de projets inutiles.
Nous, habitants et habitantes, paysans et paysannes, collectifs et individus opposé.e.s à la nucléarisation du territoire, vous invitons le samedi 15/21 novembre 2015 pour enraciner notre résistance.
Ensemble, opposons-nous à la fabrique du désert nucléaire en remettant en culture des terres annexées par l’ANDRA ! Venez planter des arbres (arbres de haies, arbres fruitiers) ! Venez semer et fertiliser la terre ! Venez faire la fête lors d’un grand rassemblement !
Notre volonté et notre joie de vivre sont plus fortes que les mensonges et le saccage irréversible d’un territoire.
Des semis radieux, pas des champs irradiés !
Le 21 novembre plantons les graines de la résistance !