Occupation de la Canopée des Halles, par des intermittents, précaires et étudiants

Aujourd’hui jeudi 7 avril 2016, nous occupons la Canopée des Halles, inaugurée il y a 2 jours.

Lors d’une action de convergence, des étudiants mobilisés ont rejoint la CGT-spectacle et la Coordination des intermittents et précaires (CIP), nous avons pris possession de cette énième vitrine clinquante de la Ville de Paris ( plus d’un milliard d’euros de budget, dont 14% de depassement). Ici, tout est beau, propre et calme, alors qu’ailleurs, dans cette même ville, on matraque et arrête lycéens et étudiants, on traque les réfugiés, on évacue chaque soirs les occupants de la place de la République.

La rue est à nous. Nous la récupérerons morceaux par morceaux.

Vaste zone de chalandise, les Halles regroupent nombre d’entreprises et de magasins qui exploitent au quotidien des précaires (étudiants, travailleurs pauvres, personnes sans papier), obligés d’accepter des boulots pourris pour survivre. Nous sommes ici pour aller à leur rencontre, écouter leurs revendications et les enjoindre à rejoindre le mouvement ! C’est aussi un point de passage obligé pour de nombreux travailleurs lors de leurs trajets. Allons à leur rencontre.

Nous occupons plus particulièrement une vaste Maison des Pratiques Artistiques en Amateurs. Celle-ci vient d’ouvrir. Aux dires de Bruno Julliard (adjoint au maire), c’est la plus grande concentration d’équipements culturels à Paris. Nous en faisons aujourd’hui un lieu de rencontres et d’échanges, un lieu des luttes.

La maison des pratiques amateurs n’a pas été choisie pour rien. Une loi statuant sur la possibilité de travailler gratuitement dans le spectacle vivant est actuellement en débat. Elle autoriserait la non déclaration des amateurs au sein d’une pièce professionnelle. Cet exploitation du travail gratuit est aussi inacceptable que la loi travail et la diminution des maigres droits des chômeurs et précaires.

A l’heure de la renégociation de l’assurance chômage, le gouvernement veut diminuer les allocations versée aux chômeurs indemnisés et réduire la durée d’indemnisation alors que déjà la majorité des chômeurs doit subsister sans allocation chômage. De plus, à l’exception de la CGT, les partenaires sociaux, comptent une nouvelle fois attaquer les annexes 8 et 10 qui règlent l’indemnisation des intermittents du spectacle.

Il est impensable de faire payer la faillite du système aux chômeurs, précaires et intermittents.

Non à la « lettre de cadrage » du MEDEF
0€ d’économie.
Droit au chômage pour tous !

Notre combat est juste et légitime. Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous !

Mots-clefs : chômage | intermittence | Unedic
Localisation : Paris 1er

À lire également...