Assemblée générale des étudiant-es Sans Papiers et Soutiens le 06/11/2025 à 18h30

Assemblée générale des étudiant.es sans papiers et soutiens le 6/11/25 à 18h30 à la Bourse du Travail de Paris à l’appel de la coordination des RUSF d’Île-de-France

L’entrée en vigueur de la circulaire Retailleau a marqué encore un durcissement des politiques contre les personnes étrangères en France. Les choix racistes qui imposent une immigration jetable organisée selon le critère de l’utilité des personnes sur le marché du travail sont poussées encore plus loin et ne sont même plus cachées. Ils s’accompagnent de rafles organisées partout en France visant les personnes sans papiers pour fournir des occasions de communication aux autorités.
L’arrêté du 21 mai réduit les étranger.e.s à une main d’œuvre précaire, ignorant leurs diplômes, mêmes ceux obtenus ici. La France y perd la richesse de leurs savoirs. En exigeant 7 ans de présence en France elle condamne les étudiant.e.s à ne jamais être régularisé.e.s. Celle-ci impose aussi une injonction a l’intégration : il faut désormais prouver son implication citoyenne, souvent par des activités bénévoles, comme si le droit au séjour devait se mériter en échange d’un engagement constant, non reconnu et non rémunéré. Pour obtenir des renouvellements de titre de séjour, même en remplissants les critères c’est la galère !
Malgré la répression, les gens s’organisent contre ces politiques ! L’intercollectif des sans papiers d’Île-de-France se mobilise depuis plus d’un an contre la loi Darmanin et la circulaire Retailleau en manifestant devant les préfectures et sous préfectures. Pendant ce temps, d’autres collectifs se mobilisent à Paris (Collectif des mineurs du parc de Belleville) et à St. Denis (Collectif Combat pour l’hébergement 93) pour un logement, pour aller à l’école et pour des conditions de vie dignes. Le 10 septembre et les semaines suivantes les gens se sont mobilisés largement contre les politiques repressives et autoritaires sous Macron.

En juin, des étudiant.e.s sans papiers et leurs soutiens se sont réunis en assemblée car elleux aussi subissent au quotidien les conséquences de ces choix politiques qui les empêchent d’avoir des conditions d’études dignes, qui les poussent dans la précarité et font du passage à l’université un parcours épuisant. Sous la grande mascarade de “Bienvenue en France”, les étudiant.e.s étranger.e.s paient cher pour des diplômes qu’ielles ne peuvent parfois pas obtenir, faute de papiers pour faire un stage. Sans diplôme, pas de travail. Leurs savoirs servent l’économie, mais leurs droits sont niés.

Faire ses études sans avoir les bons papiers veut dire :

  • Payer des frais d’inscriptions différenciés et exorbitants
  • Ne jamais rater de cours, devoir avoir des notes excellentes, ne pas avoir l’option de redoubler ou de se réorienter
  • Galérer à trouver un logement en étant même exclu.e.s de ceux du CROUS
  • Ne pas pouvoir toucher les bourses du CROUS, mais bien sur être obligé.e.s de payer la CVEC !
  • Toujours galérer à trouver des stages et ne pas pouvoir valider son diplôme par une alternance
  • Ne pas avoir accès aux soins car même le strict minimum (l’AME) est une galère à obtenir
  • Ne pas pouvoir travailler dans des conditions dignes et se retrouver à dépendre des autres
  • Vivre dans l’angoisse de se faire contrôler par les flics partout et tout le temps
  • Ne jamais pouvoir rentrer voir sa famille et ses ami.e.s

Contre le racisme d’État et pour des conditions d’études dignes, nous appelons à une 2e assemblée générale des étudiant.e.s sans papiers et de soutiens pour s’organiser collectivement !
UNE CARTE ÉTUDIANTE = UN TITRE DEJOUR

Localisation : Paris 10e

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