Nous serons dans les rues le 10 septembre, c’est sûr !

Nous serons dans les rues le 10 septembre, c’est sûr ! Avec 2 ou 3 idées en tête et quelques bons souvenirs. En sachant qu’il y aura au moins 6000 assassins en puissance, à pied et à moto. Ces derniers étant les seuls à pouvoir se déplacer très rapidement (leur nombre est moindre.) Tandis que les fantassins, il leur faut remonter dans les camions, se mettre en file, rouler sur les axes principaux, etc.

On ira dans les rues pour bouger et pour être à plusieurs endroits à la fois. Et on n’ira pas former un bloc tout compressé, tout matraqué. Il y a eu quelques esquisses au printemps 2023 en début de soirée, mais beaucoup d’énergies avaient été consumées dans les cortèges sur les parcours préfectoraux le jour.

On confesse que parfois, il est difficile de résister à l’attrait d’une manifestation de jour. Mais si on y cède, rappelons que nous aussi, on a le sens des traditions. Si on y va, ce sera seulement pour demander gentiment qu’on nous remette les clés des camionnettes syndicales, afin qu’elles servent à quelque chose ! Par exemple, pour être mises en travers des rues que les assassins emprunteront moins allègrement. Pas sûr qu’on y arrive, d’autant qu’il reste encore quelques personnes promptes à défendre un antique alliage chasuble-foulard (les sidérurgistes qui cassent la place de l’Opéra, c’est pourtant très lointain !)

On visera donc plutôt la soirée du 10 et les soirées suivantes. En se rappelant que pareilles à des fantômes, surgies des ruines de l’autonomie, quelques personnes seront encore promptes à jouer le rapport de force dans les rues pour t’imposer une cible (facile, c’est toujours le comico du coin !) Qu’elles y aillent, ces autres faiseuses de bla bla, qui se présentent toujours comme les organisatrices plus ou moins secrètes d’un zbeul qui sans elles n’existerait pas ! (On l’a revu au printemps 2023...) On ira voir ailleurs, où ça nous chante.

On n’a pas besoin d’appels pour revenir les lendemains dans les rues le soir. Dans les quartiers où il y a beaucoup de terrasses de café, beaucoup de monde dehors. Où les assassins sont un peu moins à leur aise pour nous identifier et nous serrer. Ça fait un certain nombre de coins ! On s’y regroupe à quelques dizaines, on n’attend pas, et après on change rapidement de place. Sachant que d’autres groupes font la même ailleurs.

Et puis, pour le dire : il y a des morts assassinés à honorer. Et il y aura moyen d’honorer.

Localisation : Paris

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