« Nous ne sommes pas des terroristes... » ; Résistons ensemble N°181 du 32 mai 2019

| Résistons ensemble

Formé en 2002, « Résistons Ensemble contre les violences policères et sécuritaires » a pour but d’informer, de briser l’isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto-organisation.

Bonjour,

Formé en 2002, Résistons Ensemble a pour but d’informer, de briser l’isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto organisation.

Voici en pdf, le No 181 du 31 mars 2019, du petit journal mobile recto-verso A4 "RESISTONS ENSEMBLE" du réseau contre les violences policières et sécuritaires.

Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal
vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction,à vous joindre à l’équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions, propositions, critiques ...

À bientôt.

L’équipe de rédaction

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Au sommaire du No 181

> « Nous ne sommes pas des terroristes, mais le peuple en difficulté ! »

> Mutilations, prisons fermes, et maintenant la menace létale…

> Répression dans l’éducation

> Chronique de l’arbitraire

  • Région lyonnaise : Vérité et Justice pour Adam et Fatih et pour toutes les victimes de la police
  • Pour Adama, pour Wissam la bataille en justice des expertises médicales
  • Techniques de pointe pour un flicage généralisé
  • « Comme on a pas de papiers on a pas de droits mais on est des êtres humains comme tous »
  • Agressions contre les Rroms

Lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.

« Nous ne sommes pas des terroristes, mais le peuple en difficulté ! » / Résistons Ensemble no 181 du 31 mars 2019

« Nous ne sommes pas des terroristes, mais le peuple en difficulté ! »
Lu sur une pancarte de GJ, Acte XIX
Souvenons-nous : en 2015, lors de l’attaque du Bataclan, on a interdit aux militaires présents d’intervenir ou de prêter leurs armes aux policiers sur place : « Nous ne sommes pas en zone de guerre » disait le pouvoir. Alors comment le gouverneur militaire de Paris peut-il tranquillement parler en mars 2019 d’« ouvrir le feu » sur les GJ ? Les GJ sont-ils plus dangereux que Daech pour le pouvoir ?

C’est que tout a été fait pour construire l’image d’un GJ voyou, pilleur, casseur et finalement terroriste … Et par extension, ce sont tous ceux qui participent aux manifestations qui sont assimilés par Macron à des terroristes : « lorsqu’on va le samedi dans des manifestations violentes, on est complice du pire ». L’ex-candidate de la gôche à la présidentielle, Ségolène Royal, crache aussi son venin : « certes les black blocs ne sont pas des terroristes, mais ils sèment la terreur. Et donc c’est la même chose. »

La manif sur les Champs Élysées le 16 mars sert de justification pour sortir les Famas contre le peuple. On a été inondés par des images censées être terrifiantes : des lieux de luxe en feu, la médiatisation à outrance de la peur d’une femme et de son bébé alors même que la mort, vraie, de Zeineb Redouane, 80 ans, à cause d’un jet de grenade lacrymo de la police à Marseille, est soigneusement occultée depuis décembre dernier. Des magasins de marque, des restaurants symboles de la richesse insolente ont été saccagés.
Mais les bijoux de chez Bulgari, les vêtements de chez Hugo Boss n’ont pas été volés par ceux qui les ont attaqués, mais jetés par poignées à la foule. Chacun peut être d’accord ou pas avec ces formes de lutte mais quand le pouvoir nie leur caractère politique il ment et se sert de son mensonge pour justifier de nouvelles violences.

Le 23 mars, à Nice, une dame de 73 ans est gravement blessée à la tête et le nouveau Préfet de Police de Paris, qui remplace l’ancien, jugé trop « mou » (!), fait charger les LBD de munitions encore plus mutilantes.

Les bottes qu’on craignait voir aux pieds de Le Pen, sont chaussées par Macron. Le « Grand débat » ayant pris de l’eau, il ne reste à ce pouvoir que la répression, la censure, la manipulation et les calomnies. Les sourires condescendants du plus jeune président que la France ait connu cachent le visage hideux de la dictature. Pendant qu’il réprime les GJ et braque les regards sur les violences Macron passe ses réformes destructrices au bulldozer (retraites, santé, loi Blanquer sur l’éducation, loi « anticasseur »…)
Pourtant, malgré le recours à l’armée pour le « maintien de l’ordre », une première depuis les grandes grèves de 1947, ça continue, le « peuple en difficulté » n’a toujours pas eu peur et sort dans les rues parisiennes le 24 mars. Et l’horizon de ses luttes ne cesse de s’élargir : quel plaisir de voir les drapeaux algériens applaudis par leur cortège à Barbès !

L’Assemblée de Assemblées réunie à Commercy le 26-27 janvier appelle à lutter contre le racisme et l’antisémitisme et convoque une nouvelle assemblée du 5 au 7 avril à Saint Nazaire.
Gageons que l’esprit de la Commune de Paris de 1870 y soufflera là-bas encore (provoquant encore plus de panique du côté des possédants.

Note

Contact :
resistons.bulletin@resistons.lautre.net, resistons_ensemble@rezo.net, resistons_ensemble@samizdat.net

Localisation : région parisienne

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