Le petit journal mobile recto-verso A4 "RESISTONS ENSEMBLE" du réseau contre les violences policières et sécuritaires est sorti. Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction, à se joindre à l’équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions, propositions, critiques...
Lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.
Au sommaire :
- Ne nous laissons pas appâter !
- Chronique de l’arbitraire : Ni oubli, ni pardon ! • Solidarité avec les révoltés kanaks ! • Le harcèlement par l’amende condamné • Un tir sans conséquences ? • Encore une façon de mourir • Quand l’État félicite • Les rafles de Retailleau • Toujours sous attaque, profs et élèves se défendent • Se protéger des adolescents ou protéger les adolescents ? • Soutien à Myriam
- Agir : Libérez Georges Abdallah ! • Le meilleur édito !
L’édito :
Ne nous laissons pas appâter !
Nationalisation des entreprises appartenant aux trusts, expropriation sans indemnités des terrains à des fins d’utilité publique, arrêt de toute spéculation foncière, suppression de l’esclavage d’intérêts, remise des grands magasins aux petits commerçants, participation aux bénéfices des grandes entreprises, réforme agraire… Ça vous parle ?
Alors, tenez vous bien, ces propositions font partie du programme de 1920 du Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands (NSDAP), le parti d’Hitler.
Une fois au pouvoir, les mesures sociales ont, bien sûr, disparu de la politique d’Hitler. Parmi ceux qui se sont fait appâter, les SA, l’armée privée du parti nazi, composée pour l’essentiel d’ouvriers et de paysans, ces « sinistres chemises brunes » qui ont mené toute la politique raciste contre les Juifs, contre les syndicats, contre « les dégénérés », à la gloire de la « race allemande ». Une fois fait ce sale boulot ils disaient : nous avons réussi la révolution nationale, maintenant c’est le tour de la révolution sociale. Lors de la « journée des longs couteaux », leurs chefs ont été assassinés, ensuite Hitler a dissout les SA et intégré ses 2,9 millions de membres à l’armée officielle
Les prétentions anticapitalistes d’Hitler n’étaient donc qu’un vernis en dessous duquel se cachait sa véritable nature : le maintien du monde capitaliste, coûte que coûte.
On dit que le passé nous permet de comprendre le présent, ici, comprendre quel sens il faut donner à l’orientation du RN. Celui-ci a déjà deux ministres délégués au pouvoir, à la Justice et à l’Intérieur, alors « le sale boulot » est fait au nom de Macron. Pendant ce temps, le parti de Marine Le Pen, sous un vernis de « dédiabolisation », par ailleurs en train de se craqueler, peut se présenter comme le Parti des pauvres.
Le cirque parlementaire actuel, auquel participent également les partis de gauche, permet au RN de passer une après l’autre ses propositions de lois et de paver son chemin vers le pouvoir : contre « l’écologie punitive » de Macron, réintroduction de néonicotinoïdes, interdiction des éoliennes et des panneaux photovoltaïques, autorisation des « passoires thermiques » et surtout l’emblématique levée de l’interdiction dans les villes des voitures les plus polluantes, donc celles des classes populaires.
Macron propose un cautère sur une jambe de bois, Marine Le Pen se contente d’enlever le cautère. Le plus regrettable est que certains députés de gauche dont ceux de la LFI sont tombés dans le piège du RN et ont voté cette loi.
La politique de Marine Le Pen ne sert qu’à nous appâter. Appâter les plus démunis pour les convaincre que le RN est leur parti. Et tout ça pour cacher sa véritable nature radicalement raciste, antilibertaire et procapitaliste.
La question qui reste à résoudre : comment combattre et démonter cette machine sur le plan politique ET social ?
Lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.