C’est avec une communication amalgamant le risque terroriste et les manifestations que le ministre de l’intérieur a annoncé à Strasbourg que « près de 1 000 personnes représentant des risques pour la sécurité et l’ordre public ont été empêchées d’entrer sur le territoire français depuis la mise en place du contrôle aux frontières ».
Les journalistes, empressés de répéter servilement le chiffre valeureux en boucle, oublient de préciser que ce rétablissement des contrôles aux frontières était prévu avant les attentats.
Avant que la tragédie du 13 novembre ne légitime toute une série de restriction des « libertés », les manifestations étaient déjà ciblées. Et avant leur interdiction ou les descentes dans les squats à 250 flics pour impressionner celles et ceux qui voudraient contester, le gouvernement avait déjà rétabli les contrôles pour empêcher des manifestant·es de rejoindre les initiatives prévues à l’occasion de la COP21.
Gageons qu’il y a quantité d’écologistes, d’anticapitalistes, radicaux ou pas, parmi ces 1 000 personnes arrêtées glorieusement aux frontières par nos héros douaniers. Peu importe, pas de détail, tous terroristes !
