Montreuil (93) : procès du policier qui a blessé Geoffrey au flashball

Le jeudi 5 mars à 13h au TGI de Bobigny (93) aura lieu le procès du policier qui a grièvement blessé Geoffrey à l’œil suite à un tir de LBD 40 (variante du flashball) en 2010. Avec ses camarades, celui-ci bloquait le lycée Jean-Jaurès pour protester contre la réforme des retraites.

Son père, Christian Tidjani, membre de l’Assemblée des blessés, des familles et des collectifs contre les violences policières raconte les faits et témoigne de ce qu’il s’est passé depuis sur le site du collectif 8 juillet :

Le 14 octobre 2010, des jeunes lycéens bloquent le lycée Jean Jaurès à Montreuil, à l’appel du mouvement contre la réforme des retraites. Alors qu’il pousse une poubelle, Geoffrey, 16 ans, reçoit une balle de LBD40 au visage par un policier de la CSI. Le LBD est une variante du flash-ball, plus puissante et précise. (…)

Conscients que cette blessure au visage pourrait bien faire scandale et se retourner contre le tireur, les policiers font pression sur Geoffrey. Alors qu’il souffre atrocement, qu’il est aveuglé par le sang et le gonflement de son visage, ils l’interrogent pour le mettre en garde à vue. L’interrogatoire a lieu dans le camion de pompier et se poursuit à l’hôpital. L’arrivée de ses parents met fin à cette sinistre mascarade.

Ensuite, les médecins nous annoncent que Geoffrey doit être transféré́ à l’hôpital Lariboisière car ils ne sont pas formés aux blessures de guerre  :

- Fractures multiples de la face, plancher orbitale effondré, hémorragie rétinienne, fractures au nez.

  • Six interventions chirurgicales ont permis de réduire les handicaps ; deux autres sont à l’étude, 4 ans après le drame ; une intervention de la cataracte est prévue tous les cinq à dix ans.

Le policier tireur affirme dans son procès verbal que Geoffrey jetait des pierres. Il dit aussi l’avoir atteint au visage alors qu’il se baissait pour ramasser une pierre. Les policiers disent également qu’ils ont prévenu les secours. Des témoins ainsi que deux vidéos [1] vont démentir ces contre-vérités.

Note

Récemment en lien avec cette histoire, on peut signaler le communiqué du collectif 8juillet suite à la manif du 14 février dernier à Montreuil et le communiqué de l’assemblée des blessés, des familles, des collectifs contre les violences policières suite à la manif du 21 février à Nantes.

Localisation : Bobigny

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