MEXICO – Un cri collectif : Peña Nieto démission !

Coûte que coûte, nous allons retrouver les 43 étudiants – disent les parents des étudiants disparus.

La manifestation

Le 1er décembre 2014, les rues des 30 états du Mexique ont été à nouveau inondées par une marée humaine qui, plus déterminée que jamais, exigeait la présentation en vie des 43 étudiants disparus depuis le 26 septembre dernier, au cri de «  Peña Nieto tu n’es pas Ayotzinapa ! ». Des hommes, des femmes, des enfants, des familles, des jeunes, des étudiants accompagnaient une fois de plus la rage des parents des étudiants disparus, qui encore une fois ont pris la parole au milieu de la foule pour crier haut et fort  : Peña Nieto tu n’es pas Ayotzinapa, tu n’es pas le peuple ! Tu ne nous représentes pas ! Vous les avez pris vivants, rendez-les nous vivants ! Peña Nieto démission !

Malgré la répression, les violences policières, les arrestations des 5, 6, 15, 20 et 28 novembre et celles de ce 1er décembre ; malgré les coups de matraques et les persécutions ; malgré le discours menaçant du gouvernement, le peuple mexicain est sorti dans la rue, sans avoir peur.

Après la manifestation qui est partie du Zocalo jusqu’au carrefour de l’Ange de l’indépendance à Mexico, un piquet de protestation s’est mis en place pour annoncer la prochaine action  : « La prise populaire de la Ville de Mexico, qui aura lieu le samedi prochain 6 décembre 2014 ».

Sur l’estrade se trouvaient huit des 43 parents des étudiants disparus, lors que les drapeaux mexicains absentes de couleur s’érigent et noir entre les manifestants, Clemente, le père de Cristian Alfonso Rodríguez a pris la parole les larmes aux yeux, et a dit : « Cela fait une semaine de plus, nous allons vous trouver demain ou après-demain, nous vous attendons de retour à la maison. Parce que vivants vous avez été pris et vivants nous vous voulons !  »

« Malheureux soient les peuples où la jeunesse ne fasse pas trembler le monde et où les étudiants restent soumis face au tyran » – a dit un étudiant d’Ayotzinapa en demandant la démission d’Enrique Peña Nieto, les manifestants répétant derrière lui en criant « ¡Fuera Peña ! Peña dégage !  »

L’étudiant a repris et a demandé : « dans quel pays vivons-nous ? Après avoir eu des réunions avec le procureur Murillo Karam, le secrétaire de l’intérieur Osorio Chong et le président Enrique Peña Nieto aucun résultat ne nous a été donné sur le sort des 43 étudiants. Il faut un changement profond dans les institutions liées à la délinquance organisée (…) Dans tout le pays il y a un grand nombre d’assassinats, des disparitions, des mères qui souffrent pour leurs enfants ; les parents des étudiants disparus souffrent à chaque moment : quand ils mangent et qu’ils ne savent pas si leurs enfants ont déjà mangé, quand ils boivent de l’eau et qu’ils ne savent pas si leurs enfants ont de quoi boire, quand ils se reposent et qu’ils ne savent pas si leurs enfants sont en train d’être torturés avec leurs visages mutilés  ».- a-t-il signalé.

Aujourd’hui, 30 états mexicains qui en ont assez se sont mobilisés – disent les parents des 43 étudiants disparus, avec rage et tristesse….ils n’arrêteront que lorsqu’ils les auront retrouvés.

(...)

Le solde de la répression policière

Depuis le commencement des manifestations pour la présentation en vie des 43 étudiants, la police a été présente. Si elle n’était pas nombreuse dans les cortèges tout au début, elle a frappé fort depuis le 5 novembre dernier...

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