[Marseille] Retour sur la grosse répression du 28 avril

Ce 28 avril, les flics marseillais et leurs donneurs d’ordre ont choisi la répression. Répression physique et répression judiciaire. Un premier point à partir de témoignages et des échos de la légal team marseillaise.

Dernière mise à jour le 29 avril à 14 heures

Une pluie d’arrestations

La soixantaine d’arrestations a fait les gros titres de la presse aux ordres. Ca représente en effet quasiment la moitié des arrestations réalisées hier sur l’ensemble de l’hexagone.

D’après la Legal team, une bonne moitié des personnes arrêtées étaient des lycéens (et collégiens). Un certain nombre de personnes se sont fait attrapées dès le boulevard Baille, puis sur la rue de Rome, le cours Lieutaud, le Cours ju...

Les chefs d’inculpation seraient « violences en réunion », « entrave à la circulation des trains », « participation à un attroupement armé ».

Selon des bribes de conversation saisies dans le commissariat, la police avait pour directive de faire le plus d’arrestations possible.
Viser la tête pour mutiler et faire flipper

On ne reviendra pas sur comment les flics ont commencé par lourdement gazer sans sommation à la fin de la manif syndicale. Ce qui est sûr, c’est qu’à ce moment-là, comme à la fin de la manif sauvage aux abords des voies de chemin de fer, CRS et BACeux avaient ordre de viser la tête des manifestants.

Boulevard Baille :

  • un syndicaliste Sud blessé par tir de flash-ball à la gorge
  • un collégien blessé à la paumette par tir de flash-ball
  • 4-5 lycéens blessés par tirs de flash-ball et de grenade de désencerclement (à la poitrine, aux coudes, à l’arrière du crane...)
  • le camion de Sud et son pare-brise visés délibérément par plusieurs tirs tendus de lacrymo et de flash-ball

En haut du parc Longchamp, place Labadie :

  • tirs de flash-balls visant la tête, mais certains arrêtés par la banderole renforcée de tête de manif
  • un flashball dans le ventre.
  • lancement de grenades lacrymos à main et de grenade de désencerclement au dernier moment après dégoupillage de sorte qu’elles explosent en l’air - à hauteur de visage - et non au sol.
  • une personne blessée au coude par une grenade de désencerclement.

Ratonnade des BACeux dans le 3e et le 14e après le blocage des voies :

  • tabassages en bonne et dûe forme à divers endroits de ces quartiers, gros coups de tonfa sur la tête à tomber par terre
  • saccage d’une boulangerie par la BAC où s’étaient réfugiés des manifestant-e-s, ainsi qu’une pharmacie.
  • matraquage et gazage de personnes qui escaladaient les grillages pour s’enfuir.
  • bus arrêtés par les flics pour contrôle des passagers
  • « chasse aux gauchistes » dixit certains BACeux
  • plusieurs personnes poursuivies sont tombées dans le vide d’une hauteur de cinq-six mètres.
  • A la gare, deux personnes qui voulaient rejoindre le cortège sont tabassées

    A l’hôpital
  • Au moins deux personnes gravement blessées à la tête.
  • Plusieurs mains fracturées.
  • Une greffe de peau a été nécessaire suite à des brûlures à un degré intense.

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