« Quand des milliers de migrant·e·s sont mort·e·s chaque année, noyé·e·s, électrocuté·e·s, asphyxié·e·s sur les routes de la migration à cause du système des frontières et des politiques antimigratoires, je n’ai rien dit. Je n’étais pas migrant·e.
Quand les sans-papiers ont été enfermé·e·s dans des centres de rétention, je n’ai rien dit. Je n’étais pas sans-papier.
Quand des campements de Rroms ont été expulsés ou attaqués, je n’ai rien dit. Je n’étais pas Rrom.
Quand les foyers de travailleurs immigrés ont été détruits, leurs salles collectives fermées, je n’ai rien dit. Je n’étais pas travailleur immigré.
Quand des jeunes des quartiers populaires ont été tués par la police, je n’ai rien dit. Je n’étais pas Noir ou Arabe.
Quand un père de famille chinois a été tué chez lui par la police, je n’ai rien dit. Je n’étais pas asiatique.
Quand des jeunes musulmanes ont été exclues de l’école, agressé·e·s dans les rues à cause de leur foulard, je n’ai rien dit. Je n’étais pas musulman·e.
Quand des mosquées et des synagogues ont été attaquées, je n’ai rien dit. Je n’étais ni musulman·e ni juif·ive.
Quand ils s’en sont pris aux Gilets jaunes et aux grévistes, je ne les ai pas soutenu·e·s. Quand la police a mutilé des manifestant·e·s, je n’ai rien dit. Je n’étais pas en grève.
Quand la société est devenue invivable et que les fascistes ont pris le pouvoir, je n’ai rien pu faire. Il n’y avait plus personne pour résister. »
JAMAIS ÇA !
Le samedi 21 mars, on manifeste POUR :
La liberté de circulation et d’installation. La régularisation des sans-papiers.
La fermeture des centres de rétention.
L’égalité des droits pour tou·te·s dans tous les domaines (travail, logement, santé, éducation, etc.). Le droit de vote des étranger·ère·s.
La fin des contrôles au faciès et des violences policières. Vérité et Justice pour les familles de victimes.
L’abrogation des lois et mesures islamophobes. La fin des discours stigmatisants.
Et :
Le samedi 14 mars contre les violences policières
Le samedi 28 mars pour le droit au logement
Pourquoi on manifeste ?
Face à la multiplication des violences policières, face à l’augmentation du nombre de morts ;
Face à la chasse, l’humiliation, le mépris dont sont victimes les Noir·e·s, les Arabes, les Rrom, les migrant·e·s, les musulman·e·s, les jeunes et tou·te·s ceux et celles qui protestent et résistent ;
Nous, familles des victimes tué·e·s, violé·e·s, mutilé·e·s, blessé·e·s ;
Nous, migrant·e·s chassé·e·s, torturé·e·s, traumatisé·e·s, harcelé·e·s ;
Nous, immigré·e·s humilié·e·s au quotidien par les forces de l’ordre et par les responsables de l’État ;
Nous appelons à la mobilisation générale contre l’impunité, pour la mémoire des défunts, contre toutes les discriminations, pour une société construite sur la justice, la vérité et la dignité de tou·te·s !