Les ficelles de Macron ne marchent plus / Résistons Ensemble n°182 du 21 mai 2019

Bulletin n°182 du 21 mai 2019, du réseau Résistons Ensemble. Formé en 2002, Résistons Ensemble a pour but d’informer, de briser l’isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto organisation.

Bonjour,
Le bulletin n°182 du 21 mai 2019, du petit journal mobile recto verso A4 RESISTONS ENSEMBLE du réseau contre les violences policières et sécuritaires est sorti. Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal vous plaît. Vous êtes invité·e·s à participer à son élaboration, à sa rédaction, à vous joindre à l’équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions, propositions, critiques…
À bientôt.
L’équipe de rédaction
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Les ficelles de Macron ne marchent plus
Et pourtant, elles ont marché. S’il a gagné en 2017, c’est en s’appropriant le rejet légitime de Le Pen. Une fois élu, il a encore plus enrichi les riches, appauvri les pauvres et frappé celles et ceux qui luttent. Puis, divine surprise, les GJ sont arrivés et ont obligé Macron à sortir ce qu’il croyait être son arme fatale : le soi-disant « grand débat ». Il a fait très vite pschitt.
Puis, Notre-Dame s’est embrasée. Alors Macron a cru y trouver l’occasion de se refaire : unissons-nous pauvres et riches, croyants ou laïques autour des valeurs de la « France éternelle », nous racontait-il. Cette « union nationale » de façade n’a tenu que 48 heures. La France qui souffre a compris qu’il s’agissait d’une embrouille, d’autant plus que les centaines de millions étalés par les super riches (dont 66 % leur sont remboursés par nos impôts !) l’ont rendue encore plus puante. Sans parler du fait que Macron entend choisir, encadrer et diriger les projets de restauration par ordonnances, au mépris de toutes les lois protégeant le patrimoine et de l’avis des experts.
Puis, la répression féroce de la manif du 1er mai à Paris a donné naissance à un nouveau mensonge d’État : la soi-disant agression du service d’urgence de la Pitié-Salpêtrière par des « hordes sauvages ». « Voilà le vrai visage des manifestants du 1er mai, GJ, syndicalistes ! » nous ont bourré le mou les médias à la botte. Sauf que le personnel en grève, y compris la CGT de l’hôpital, a vite démonté cette machination. En réalité, c’est l’État, sa police et ses voltigeurs qui ont attaqué, y compris à l’intérieur de l’hôpital, des manifestants sans défense, fuyant les matraquages et les gazages.
Après les échecs des combines de Notre-Dame, de la Salpêtrière, et de l’utilisation médiatique du sauvetage en Afrique, Macron pense avoir trouvé une ficelle encore plus grosse. Lors des élections européennes du 26 mai, voilà ce qui se jouerait, selon lui : « c’est moi ou le fascisme » et pour que cela soit bien clair il refuse le comptage des votes blanc. Sauf qu’après 26 actes des GJ, à part, peut être, les petits 17 % des inscrits qui ont voté pour lui au premier tour en 2017, face à son bilan, désormais personne ne croit que Macron puisse constituer un rempart démocratique. D’autant moins que les violences policières et judiciaires tendent à étouffer avec une intensité chaque jour accrue les libertés démocratiques. Son régime se rapproche à grands pas des régimes les plus autoritaires. C’est Macron et son équipe de matraqueurs, de gazeurs, de mutilateurs, d’emprisonneurs, d’expulseurs et d’appauvrisseurs qui vont être condamnés le 26 mai. Les dés sont pipés, ce qui nous reste à faire c’est renverser le rapport de force.




au sommaire

> Les ficelles de Macron ne marchent plus

> Répression des Gilets jaunes : ça continue de plus belle...

> Répression des profs et des élèves indociles

> chronique de l’arbitraire
La police travaille
Le fichier « SI-VIC »
Police, justice, renseignement contre nos libertés.

> Agir
Appel à dons de la Coordination contre la répression et les violences policières
La 2e Assemblée des Assemblées des Gilets jaunes
Samedi 1er Juin :
Dimanche 2 juin :
Samedi 1er et dimanche 2 juin :

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