La mairie, par le relais des médias, se faisait de plus en plus affirmative sur l’expulsion prochaine : réunions de crise, « dialogue repris », proposition de récupération du lieu par Emmaüs (pour un total de 80 places d’hébergement), et un grand nombre d’articles sur l’aspect « hors contrôle » du lycée. Comme à son habitude, la Mairie de Paris occulte les revendications des migrants et leur colère face à la gestion humanitaro-policière de la situation.
C’est donc par le biais d’un « référé conservatoire » que la Mairie de Paris s’exprime au prétexte que le lycée désaffecté ne le serait pas (une seule classe s’y réunissait, une classe « relais »). Et que l’occupation empêcherait la tenue d’un service public. La décision d’expulsion, selon cette procédure, pourrait être donnée « sans délai », sans possibilité d’appel (seul un recours en Conseil d’État est possible, non suspensif et pouvant mettre plus d’un an).
Cette convocation n’a été connue des migrants qu’hier, et aucune assignation ne semble avoir été donnée au lycée occupé. Or si les personnes assignées ne le savent pas, aucun avocat ne peut se constituer. Ce qui n’empêchera pas la justice étatique de faire son travail.
Le jugement se tiendra ce vendredi 25 septembre, à 14h30, au 7 rue de Jouy (4e - métro St Paul). L’accès y est libre.