Les flics envoient un photographe du collectif « LaMeute » à l’hôpital

Les charges des flics pendant la manifestation des cheminots et étudiants du 3 avril n’ont épargné personne. Un militant du collectif de photo La Meute s’est fait tabasser. Résultat : un enfoncement crânien de 5mm et des agrafes dans le crâne.

Aujourd’hui, mardi 3 avril, alors que nous couvrions la manifestation de convergence cheminot.es/étudiant.es se déroulant entre la Gare de l’Est et la Gare Saint-Lazare, un de nos photographes (Tuff) a fini à l’hôpital.
Alors que la manifestation venait de quitter le Boulevard Magenta pour s’engouffrer dans la Rue de Maubeuge, une Compagnie de Sécurisation et d’Intervention (CSI), puis une Compagnie d’Intervention (CI) ont surgi de nulle part et matraqué la foule. C’est à ce moment-là que notre photographe, Tuff, est matraqué au visage, perd l’équilibre et, à terre, est de nouveau matraqué au niveau des jambes. Il convient d’assister sur le fait que Tuff était parfaitement identifiable en tant que photographe, et a levé son appareil en l’air, de manière visible pour les agents de police, avant d’être matraqué.
Nous apportons un soutien inconditionnel à notre camarade et ami, et condamnons fermement les violences policières auxquelles il a été confronté aujourd’hui.

Il reviendra d’ailleurs à Tuff, s’il le souhaite, de témoigner par lui-même une fois remis, et d’engager des poursuites judiciaires.

Quant à nous, nous ne pouvons que voir au travers de ces violences policières à l’encontre des reporters d’images - dont les témoignages d’Alexis Kraland ou de NnoMan par le passé viennent confirmer la systématisation - la réponse de l’État face à un mouvement social grandissant, parce que légitime. Nous remercions en outre le travail exemplaire des Street Medics de Paris, qui ont apporté les premiers secours, et évité une situation éventuellement plus grave.
En outre, nous appelons toutes les personnes capables de témoigner de cette agression de nous faire parvenir au plus vite une contribution.
Solidarité avec toutes les personnes victimes des violences policières.
© LaMeute (Graine et Dare)

Mots-clefs : violences policières
Localisation : Paris 10e

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