Nous vivons dans un monde où l’imaginaire exerce un pouvoir considérable sur nos vies. Plongés dans l’irréel, nous sommes pris au piège de croyances qui transforment nos expériences en une hallucination collective. Nous considérons les médias comme la source ultime de la « vérité absolue », oubliant qu’ils n’ont jamais été conçus pour nous informer, mais pour contrôler notre vision du monde et nous conditionner à l’obéissance au capital.
CNEWS en est l’exemple flagrant, qualifiant de « crise migratoire » ce qui est en réalité un phénomène naturel et inhérent à l’humanité : le déplacement des populations. L’Insoumission, média qui prétend combattre l’extrême droite, en réalité la nourrit, car chaque vote prolonge l’ascension de l’ED en repoussant la révolution sociale.
L’imaginaire s’éveille chaque fois que nous croyons pouvoir nous offrir une « belle paire de chaussures » pour nous faire plaisir. Mais cette illusion de liberté s’effondre dès que nos finances sont épuisées.
Les jeux vidéo nous transportent dans un monde imaginaire où l’on croit toucher la liberté pendant quelques parties. Mais une fois revenus à la réalité, nous restons prisonniers du système monétaire, salarial, donc capitaliste.
Les films, eux, nourrissent un imaginaire mensonger où, par exemple, « les autochtones dans les westerns sont les méchants qui traquent les Européens ». Une fausse réalité, créée pour nous faire oublier le génocide colonial des peuples autochtones.
Les réseaux sociaux sont l’arme moderne de l’imaginaire collectif .
Ils nous donnent l’illusion d’exister, d’être visibles, libres, « connectés ». En réalité, nous y sommes constamment surveillés, mesurés, évalués, réduits à des données exploitables.
Chaque publication devient un acte de soumission volontaire : nous exposons nos vies pour nourrir les algorithmes du profit.
Les « likes » remplacent la reconnaissance réelle, les « amis » remplacent la solidarité, et la mise en scène de soi remplace la conscience collective.
Sous couvert de liberté d’expression, les réseaux nous enferment dans un marché de l’attention où nos émotions, nos colères et nos rêves sont transformés en marchandise.
Là encore, l’imaginaire capitaliste nous piège : nous croyons communiquer, mais nous ne faisons que reproduire l’imaginaire collectif de notre propre aliénation.
Le roman national, partie intégrante de cet imaginaire, nous fait croire qu’une nation est naturelle, alors qu’elle n’est qu’une construction du capital. Il nous inculque une appartenance fictive à des semblables imaginaires, et désigne les autres comme des « étrangers ». Ce récit national n’est qu’un outil idéologique pour mieux nous dominer et nous soumettre à la loi du capital.
Au final, nos croyances ne sont-elles pas un moyen de soumettre notre liberté de pensée, et de substituer les faits par une fiction imaginaire ?
Nous sommes le produit de la société du spectacle mondial, et nous en sommes les prisonniers.
Chaque image, chaque slogan, chaque « story » nous façonne pour mieux nous détourner du réel.
Nous croyons vivre, mais nous ne faisons que contempler nos propres chaînes, mises en scène par le capital
Voulez-vous que la fiction s’arrête pour laisser place à la réalité, dans un véritable processus de liberté : la révolution sociale ?
Nous serons libres, sans chaînes, sans maîtres.
Viva la révolution sociale, une fois l’imaginaire collectif abattu.
ASR