Intermittents et précaires bourguignons s’invitent à la table du déjeuner du Medef

Les patrons mettent en cause les allocs chômage des intermittents et des intérimaires, voire de 1 500 000 « chômeurs en activité à temps réduit »...

La Coordination des Intermittents et Précaires de Bourgogne a mené une action dans l’antre du Medef à Dijon. L’organisation patronale invitait à déjeuner ce midi-là François Rebsamen, candidat à sa propre succession à la Mairie de Dijon et président du groupe socialiste au Sénat. Nous faisions d’une pierre deux coups en interpellant ceux qui souhaitent nous éradiquer et un proche de François Hollande.

Intermittents et précaires bourguignons s’invitent à la table du déjeuner du Medef dijonnais

Nous ne crachons pas dans la soupe, nous voulons juste la partager équitablement !

Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour exprimer notre colère devant les errances des gestionnaires de l’assurance-chômage. Et pour dénoncer l’incompétence de la plupart de ceux que l’on appelle improprement « partenaires sociaux ». Prêts à imposer un texte -socialement injuste et intenable - aux syndicats de salariés, la délégation patronale (Medef, CGPME et UPA) attaque une fois encore (une fois de trop !) les plus précaires et les plus fragiles d’entre-nous, les intérimaires et les intermittents, en voulant les « reverser » au régime général [1].

Si nous nous invitons dans cette Maison des entreprises, c’est parce que Medef, CGPME et UPA sont totalement ignorants des réalités de nos métiers, qu’ils entendent pourtant régir au sein de la solidarité interprofessionnelle (deux termes qui leur conviennent décidément bien mal ! [2].
En cherchant à édicter un texte réducteur et économiquement contestable, vous êtes bien loin d’un esprit de négociation, et faites montre d’un dogmatisme et d’une idéologie de bas-étage [3].
Nous sommes venus vous dire, mesdames et messieurs les entrepreneurs de France que nous sommes certainement aussi entreprenants que vous, incontestablement beaucoup plus créatifs, et que nous récusons le fait que vous vous arrogiez des droits sur nos existences

Une occupation de la CGPME, 16 rue de l’amiral d’Estaing, à Paris 16e, a également eu lieu ce 6 mars.

À Paris, le 13 mars, dernier jour des « négociations » Unedic, une manifestation partira d’Odéon à 14h pour aller au Medef !

La suite sur le site de la CIP-IDF

Localisation : Paris 16e

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