Pourtant, nous avions un accord pour y faire nos permanences le premier lundi de chaque mois. Pourtant, nous étions peu exigeants concernant l’espace et nous nous sommes souvent satisfaits sans peine d’un coin de table dans la cuisine. Pourtant, nous n’avons reçu aucun mail, aucun coup de fil pour nous prévenir de ce changement de politique. La nouvelle équipe semble avoir décidé de mettre au pas, sans gants ni bonnes manières, les usagers indésirables du lieu – pas assez rentables ? Pas assez passionnés de légalisme bureaucratique ? Sans-doute ni assez comme vous, ni assez comme moi.
Nous avons pris le parti de tenir la permanence sur le trottoir, avec, grâce à la formule Getaway prévoyance qui coure même jusqu’à la rentrée, tables et chaises de camping, apéritif et air frais, et un peu de lumière grâce à une voisine hospitalière. Nous repartons donc sur les routes, un peu lassés tout de même, à la recherche d’un lieu accueillant (un peu plus d’accueil qu’à CVE ne devrait pas être trop difficile à trouver), intéressant et intéressé par le projet et ses spécificités, que ce soit au niveau du contenu des contenus, des enjeux politiques et de la gratuité des initiatives, et là tout de suite c’est un peu moins facile à trouver.
Armés de notre ténacité légendaire, défiants la conjoncture, ne baissant ni les yeux ni la garde, contre vents et marée, la permanence se tiendra quelque part dans l’est parisien. Si vous trouvez le lieu avant nous, dites nous tout, qu’on s’y retrouve et qu’on vous y invite. À défaut de mieux la permanence aura lieu au « R café », au 59 rue de Paris à Montreuil (à l’angle de la rue de Paris et de la rue Edouard Vaillant), métro Croix-de-Chavaux (sortie marché).
Archives Getaway
Nous collectons des tracts, brochures, affiches, livres, objets, sons, images, films liés aux luttes sociales et groupes révolutionnaires. Notre intérêt se porte sur la période allant des années 60 à aujourd’hui, sur ce qui s’est produit au plus près des luttes, qui émane principalement de collectifs éphémères et de mouvements tendant à dépasser le cadre des partis et syndicats, et qui donc, bien plus que les livres édités, est amené à disparaître si on n’en organise pas la conservation.
À partir de ces matériaux nous proposons d’organiser du travail collectif, public quand cela s’y prête, que cela soit pour enquêter à partir de documents, vérifier ou invalider une hypothèse, élaborer l’édition ou la réédition d’un texte, écrire un fragment de l’histoire des luttes.
Pour en savoir plus sur le projet, vous pouvez lire en ligne l’Invitation, et contacter les Archives.
