Ça fait maintenant plus d’une semaine qu’on perturbe les travaux, en s’inventant des promenades ou en s’essayant à des techniques originales de sabotage... Jeudi dernier, une femme à elle seule a su bloquer le chantier en s’asseyant devant les machines ! Vendredi, les engins ne sont sont pas pointés, on était trop nombreux à foutre nos pieds dans la terre, en périmètre d’insécurité. BFM et deux autres flics sont venus constater. Et dès 12h, calme plat : les machines semblent être sieste pour le week end !
Néanmoins on reste, et on se relaie l’aguet. Dans l’’immense clairière meurtrie, les arbres sont au sol mais ils n’ont pas encore tout déserté.
Tous les jours pourtant, on subit des tentatives d’intimidation : contrôles d’identité, fouilles des sacs, palpations... et ils débarquent parfois en meute pour nous dissuader, pour faire peser leur autorité sur nos espérances, et exhaler leur petit pouvoir qu’il nous faudrait subir en silence... Pour qu’on ne revienne pas, qu’on ait peur, pour qu’on se sente fautifs, illégitimes. Pour qu’on se résigne !
Ils n’ont décidémment rien compris...
On ne lutte pas seulement pour quelques hectares. Affronter ces projets nocifs est un combat vital, toujours plus urgent à mener. Cette stratégie policière ne fait qu’attiser notre colère et bétonner nos convictions !
Bref, dès demain, venez et revenez !