Depuis l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi-Sad le 1er novembre 2024, qui a fait 16 morts, les universités serbes sont occupées pour dénoncer la corruption et le clientélisme en Serbie, considérés comme étant à l’origine de ce funeste événement. Ce mouvement, initiés par les étudiant.es, s’est étendu dans toutes les couches de la société. En France, la couverture médiatique de ces événements est pratiquement inexistante. Pourtant, ce mouvement nous paraît particulièrement intéressant, du fait de sa forme d’organisation (démocratie directe via des plenums), de son ampleur (toutes les universités sont occupées depuis plus de 230 jours) et de sa stratégie (les étudiants sont sortis des universités pour arpenter le territoire). Il ouvre des perspectives politiques dans une Europe qui en manque cruellement, à l’heure où les politiques réactionnaires et nationalistes gagnent du terrain.
Depuis le 28 juin, le mouvement a pris une nouvelle tournure. Après une manifestation massive et face à l’inaction du gouvernement, les étudiants et citoyens serbes ont initié un mouvement de blocus des axes routiers et logistiques. La répression s’intensifie. Le mouvement passe donc une nouvelle étape dans sa mobilisation.
Dans ce cadre, nous organisons au Doc une rencontre autour d’une exposition photographique et documentaire (du 3 au 7 juillet) et d’une table-ronde (le 5 juillet) en présence d’étudiant.es serbes venu.es expressément à Paris pour cet événement.
Au Doc, 26 rue du Docteur Potain, Paris 19e, métro Place des Fêtes
- Exposition du vendredi 3 au lundi 7 juillet
- Vernissage le jeudi 3 juillet à 19h
- Table-ronde le samedi 5 juillet à 18h
