Amal Bentounsi au sortir de l’audience.
Fondatrice du collectif "Urgence notre police assassine", elle avait publié une vidéo . publiée sur son site, dans laquelle elle déclarait : "Vous voulez commettre des violences, crimes, en toute impunité sans être inquiété ? La police recrute".
Au rez de chaussée passage obligé pour les sacs et vêtements au portique de sécurité puis passage au détecteur de métal pour les personnes.
Arrivé devant la 17 chambre, le chef de l’escouade de sécurité (gendarmerie) décide que les appareils photos et les caméras seraient interdits dans la salle ; qu’importe, un volontaire fera office de vestiaire. Autre exigence enlevé les tee-shirts « séditieux ».
Ils disparaîtront dans les sacs et la quarantaine de personnes pourront suivre les débats d’un procès que certains qualifieront d’historique, après être repassé au détecteur de métaux et avoir montré le contenu de ses poches, sacs etc…
De nombreux témoins décriront les violences policières dans les quartiers et le réel sentiment d’impunité qui transpire dans les commissariats.
Amal Bentounsi a regretté que l’assassin de son frère « continue à percevoir son salaire en attendant son procès et pour l’instant, il n’est pas en détention provisoire ».
« Est-ce qu’un justiciable policier a plus de droits qu’un justiciable ouvrier ? » s’est-elle interrogée. Mathieu Rigouste, chercheur en sciences sociales, affirmera que certains ont le droit , comme lui, de critiquer les agissements de la police tel un célèbre rapport d’Amnesty internationale mais que d’autres, toujours les mêmes, les victimes, sont poursuivis pour cela.
la procureure Aurore Chauvelot :« …Est-ce que pour autant les propos de Mme Bentounsi dépassent les limites admissibles de la liberté d’expression dans une société démocratique ? Je ne le crois pas », a-t-elle poursuivi en demandant la relaxe. L’avocat d’ Amal Bentounsi, Me Michel Konitz, a également demandé la relaxe, expliquant que les propos de sa cliente étaient un « cri de douleur ».
Le ministère de l’Intérieur n’était pas représenté. Délibéré le 28 mai.
Il flottait un petit parfum de printemps au premier étage du Palais, L’ENVOLEE y sera diffusée à la barbe du service d’ordre.