Etat d’urgence, situation ridicule

Une quarantaine de CRS sont intervenus près de la place de la bastille mardi dernier, afin de s’occuper de la grande menace que représentait... 15 personnes qui dansaient dans la rue.

Mardi dernier, une petite dizaine de personnes se promenaient en dansant dans la rue, près de la place de la Bastille à Paris, avec un vélo triporteur muni d’une sono, quelques flyers de sensibilisation à l’écologie, et de la bonne humeur.
Il semble que tout cela ait été considéré comme une sérieuse menace, car une dizaine de minutes plus tard, voilà débarquer 7 camions de CRS, qui décident de fouiller, contrôler les identités, et retenir tous les participants pendant une demie heure.
Ce temps passé, les personnes retenues ont été raccompagnées au métro le plus proche, et la police leur a fait quitter les lieux par groupe de trois maximum.

L’action de danse et de tractage dans la rue était nommée « Disco Zad » par les participants ; Le but était d’interpeller les passants sur le non-sens de la COP21 à partir d’un paradoxe simple : quelques semaines plus tôt, le président de la République a réaffirmé l’intention de reprendre les travaux du chantier de l’aéroport de Notre-Dame des Landes...

Plusieurs témoignages de personnes sont édifiants ; les passants n’ont tout simplement pas compris le déploiement de 40 CRS pour 10 personnes clairement non violentes, dont le seul but étaient d’interpeller les passants en dansant sur de la musique. Plus que grotesque, la situation était tout simplement ridicule.

La première personne à avoir témoigné est Manon Loizeau, journaliste. Son post sur Facebook a été relayé sur Buzzfeed.

Un journaliste de Politis a également rédigé un article intéressant sur cette action et sur la COP21 en général.

En matière de résistance non violente dans le cadre de la COP 21, les Climate Games ont commencé ; ils s’agit de petites actions éparses et géolocalisées ciblant des entreprises ou des institutions polluantes.

D’autre part, une équipe de personnes a réussi l’exploit de détourner quelques publicités, et d’afficher 600 de ces détournements dans les rues de Paris, afin de montrer le vrai visage des sponsors de la COP.

Mots-clefs : musiques | arrestation | police
Localisation : Paris 11e