En aout, festival de résistance les Bure’lesques contre le projet de poubelle atomique Cigéo en Meuse/Haute-Marne

Bonne nouvelle : côté Bure, toujours pas de déchets atomiques mais... un beau festival d’idées, d’infos et de créativité qui s’annonce ! 9-10-11 août 2019 à Hévilliers en Meuse

Pile-poil 20 ans après la création du pseudo-labo de recherche à Bure (Meuse/Haute-Marne), le constat est là : l’autorisation de construction de la mégapoubelle atomique Cigéo ne cesse d’être repoussée. Sera-t-elle accordée un jour ?

Le festival Les Bure’lesques posera ses chapiteaux à Hévilliers dans la Meuse, à quelques kilomètres de Bure. Il est ouvert à toutes et tous, familles, ami·e·s, habitant·e·s d’ici et d’ailleurs et proposera un temps d’échanges constructifs et sereins au cœur d’un territoire rural bien vivant.
Côté programme, il accueillera des artistes créatif·ive·s et engagé·e·s, des conférencier·ère·es sur le nucléaire et ses déchets, mais pas que, des réalisateur·rice·s et leurs films, des faiseurs de bal et une belle surprise artistique visuelle et sonore.
Les cantines — prix libre — seront au top, légumes du coin et produits bio comme d’habitude et le camping un peu perché cette année.

Vous voulez filer un coup de main ?

Dès le lundi précédent le jour d’ouverture du festival, pendant la durée de l’évènement et deux jours après celui-ci, il y aura des besoins divers (montage, démontage, nettoyage, accueil, cantine, manutention, etc.) : si vous êtes motivé·e·s pour faire partie de l’équipe de choc qui rendra tout cela possible, il vous suffit de répondre favorablement à l’appel à bénévoles que vous recevrez bientôt.

Un petit complément d’infos

Les déchets nucléaires, on en fait quoi ?

Que ce soit à Bure — projet Cigéo — ou dans les autres pays nucléarisés, l’évidence — terriblement angoissante — s’impose : répéter en boucle, depuis les années 1980, que le stockage géologique des déchets atomiques produits par l’industrie nucléaire est la solution, c’était juste de la communication de marchands de rêves. Aujourd’hui, passer de la théorie — hasardeuse — à la pratique s’avère mission impossible. [1]

Le nucléaire, franchement, on s’en sort quand ?

Des années d’autopersuasion et de déni laissent désormais un héritage empoisonné ingérable. Pire, notre pays envisage non seulement de continuer sur sa lancée, mais de renouveler son parc électronucléaire. Le mirage scandaleux du nucléaire « propre, pas cher et sauveur du climat » a fait son temps. N’aggravons pas une situation déjà si préoccupante pour les générations à venir.

Toutes les infos pour le festival sur le site burefestival.org

Notes

[1En France, le projet de mégapoubelle radioactive porté par l’Andra ne parvient pas à prouver que la sûreté du stockage sera assurée. En Belgique, le projet MOL rencontre les mêmes difficultés sur son site argileux saturé d’eau. Le gouvernement suédois vient quant à lui de reporter une seconde fois l’autorisation de lancer le chantier d’enfouissement en milieu granitique à Forsmark. Que fera la Finlande qui a bâti son projet sur la même technologie, laquelle vise à emballer la radioactivité dans des conteneurs en cuivre qui se corroderont très vite ? Les États-Unis ont testé grandeur nature les effets de l’explosion à 600m sous terre d’un colis de déchets nucléaires mal conditionné et il en coûtera 2 milliards de dollars pour couler une chape de béton sur les centaines de fûts déjà enfouis et que personne n’ira chercher. Enfin, l’Allemagne a fait la désastreuse expérience de l’abandon des déchets atomiques dans une ancienne mine de sel à Asse : l’eau salée a rongé les conteneurs et emporte la radioactivité avec elle. Et personne ne sait que faire.

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