On n’est pas à l’aise avec les trucs d’artistes. On n’est pas à l’aise avec les écoles. On aime les fissures. On n’aime pas les cases. On aime la chose collective. On n’aime pas les mots « amateur » et « professionnel », ni « travail ». On aime quand ça grince. On n’aime pas la hiérarchie. On aime quand ça joue fort. On aime le sport. On aime être autonomes. On n’aime pas manquer. On aime cramer la chandelle par les deux bouts. On aime l’impossible. On aime la sueur. On aime la fête. On aime tisser des liens. On aime semer des graines. On aime les pulls en laine qui grattent. Pardon, on s’égare, on en débattra plus tard en AG.
On aime mettre le bordel pour tisser les liens d’une famille qui ne tient pas sur la photo. Se prendre à espérer participer à quelque chose de plus gros. Sans trop savoir quoi. Et puis si le lyrisme a ses limites, reste qu’il fait bon se cogner aux principes de création, aux rapports de domination ou à l’idée de l’impossible dans un laboratoire éphémère où tout est à écrire.
On aime construire un grand spectacle, à plus d’une centaine, avec des enjeux humains, musicaux et techniques à faire trembler les bureaux d’études, sans revoir nos exigences et envies à la baisse. L’Émeute Philharmonique se rêve comme un cheval de Troie rempli de vin de garage, de visseuses électroportatives et de cagoules multicolores.
Allez, venez.