Des pouvoirs méconnus de la veste de costard en ploutocratie fascisante.

Puisque nous sommes acculés, puisque nous sommes fichés, classés, notés, enfermés dehors et dedans ou simplement apeurés, voici le témoignage exclusif d’un porteur de costard qui nous révèle les pouvoirs magiques qu’il a pu utiliser contre les fdp (forces de police évidemment).

1/ Mind contrôle et soumission de BRAV

Le moment magique se passe dans une rue perpendiculaire à l’avenue de Strasbourg quand une manif sauvage de gilets jaunes partant de Montmartre fut stoppée et chassée par les CRS. La cavalcade vers République commence et une escouade de BRAV se positionne à une intersection LBD en joue sur la foule qui galope. Jouant les passants autant que faire se peut, notre costarisé ne court pas. Il marche tranquillement et regarde le cagoulé assermenté dans les yeux, d’un geste de la main il lui montre son habit de starteupeur et d’un écarquillement des yeux doublé d’un haussement d’épaules d’incompréhension il admire le travail : le LBD se baisse, le BRAV s’excuse de l’avoir mis en joue, et notre porteur de costard de continuer sa marche tranquille vers l’ensauvagement de la rue.

2/ Disparition et disruption

Le moment magique se passe le 1er mai 2017, journée hardcore et souvenir difficile pour ceux qui ont eu le loisir d’y participer. La cavalcade ici se déroule place de la Bastille. Le témoignage nous fait part d’une disparition en pleine charge de CRS. Ils ne l’ont tout simplement pas vu. L’ont même évité. Il a pu distribuer du sérum phy, aider quelques camarades et tout bonnement ne pas être pris en chasse. Selon lui, certains manifestants l’ont à leur tour pris pour un autre : vouvoiement et « mais qu’est-ce que vous faites là monsieur ? ».

3/ Camouflage et trollage

Ce dernier moment magique du témoignage, le plus significatif selon nous, fait état d’un véritable pouvoir d’empêchement de l’action policière :
Au sortir du dispositif de répression du dernier 1er mai, alors qu’une manif sauvage se dirige vers Bastille, le costarisé voit l’ensemble de ses compagnons se faire contrôler par une brigade de flics devant la gare de Lyon. L’ensemble. Sauf lui. Laissé libre de filmer et photographier les fouilles. Il peut même se poser à deux mètres et parler avec ses camarades. Pour lui, ni fouilles, ni contrôle, ni intimidation. On l’appelle monsieur.

Ces quelques faits maintenant exposés, il est temps de poser une question :
Mais bordel qu’est-ce qu’il se passe dans la tête des flics ?
Réponse simple : on ne touche pas aux costards.

Nous vous laissons tirer les conclusions de ces témoignages.

Note

La magie existe et elle porte un costard.

À lire également...