[Débat] Face au capitalisme, une seule voix : les luttes sociales !

Le groupe Région Parisienne de la Coordination des Groupes Anarchistes propose une rencontre, le jeudi 4 mai à 18h30 au CICP (21 ter Rue Voltaire, Paris 11e), pendant laquelle nous exposerons pourquoi nous pensons que le pire sortira des urnes, avant de débattre tou-te-s ensemble des résistances et ripostes à construire.

À la veille du second tour des élections présidentielles nous savons que, comme prévu, le pire sortira des urnes. D’un côté Macron, chantre d’un capitalisme libéral, auteur de la loi qui porte son nom et inspirateur de la Loi travail ; il veut finir le boulot en « libérant le travail » et faire de nous des esclaves. De l’autre, Marine Le Pen, candidate de l’extrême droite porteuse d’un capitalisme national synonyme de tous les reculs sociaux, de racisme et xénophobie, bref d’un régime liberticide, fasciste.
Ce non-choix entre la peste et le choléra, démontre que nous devons absolument changer de curseur si nous ne voulons pas continuer (dans le pire / à subir ce chantage hypocrite) : les élections ne sont pas un vecteur de changement émancipateur, elles ne sont pas un barrage au fascisme, les résultats électoraux du F.N depuis 15 ans l’attestent. Le vote de 2002 n’a pas arrêté sa progression. Les politiques libérales et socio-libérales (Hollande, Macron), ne font que creuser les inégalités, semer plus de misère, banaliser le racisme, le sécuritaire. Elles font le lit du F.N.

Ainsi, il est important pour nous d’affirmer et d’échanger sur l’anti-électoralisme que nous portons en tant qu’anarchistes. Notre anti-électoralisme s’ancre dans un refus de donner une légitimité à des personnes qui ne nous représentent pas, et veut battre en brèche l’idée que l’on peut changer de société en élisant de nouveaux chefs, en réformant le capitalisme. Il réaffirme que nous sommes tous des sujets politiques, et qu’il est à nous de décider. Il est en ce sens révolutionnaire, porteur de luttes sociales et d’un projet de société différent.

Alors prolétaires, sauvons nous-nous mêmes !

S’organiser pour mieux lutter et changer de société

Tant qu’il y aura le capitalisme, il y aura des crises et la menace fasciste. Se tourner vers l’État pour réguler la « folie » capitaliste est illusoire. L’État est par nature basé sur la protection des intérêts du capital et sur la confiscation du pouvoir par une minorité.
Nous, anarchistes, sommes porteurs et porteuses d’un projet de société bien différent : le communisme libertaire. Nous voulons une économie socialisée et égalitaire gérée directement par les travailleu(r)-se-s et les usagers. Cela avec des structures fonctionnant sur la démocratie directe, pour permettre la participation de tou-te-s, sur des mandats révocables pour empêcher que ne se reconstituent des privilèges et sur le fédéralisme pour construire des projets de grande ampleur. C’est dès maintenant, au sein des luttes, que nous apprendrons l’autogestion, que nous devons apprendre à décider ensemble et à gérer la conduite des mobilisations, pour demain prendre en charge la conduite de la société.

Note

Nous suivre :

Localisation : Paris 11e

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