De l’Argentine : appel à la Grève Internationale des femmes, 8 mars 2017

Le 8 mars, la terre tremble. Nous, les femmes dans le monde, nous nous organisons en une épreuve de force et en un cri commun : la Grève Internationale des femmes. Nous nous arrêtons. Nous faisons grève, nous nous organisons et nous nous rencontrons entre nous. Nous mettons en pratique le monde dans lequel nous désirons vivre.

À suivre la traduction de l’appel écrit par #NiUnaMenos en Argentine, qui relance les mobilisations des femmes des derniers mois en Amérique Latine, Pologne, Italie, États-Unis..

Appel à la grève internationale des femmes – 8 Mars 2017

#Nousfaisonslagrève

Nous faisons grève pour dénoncer :
Que le capital exploite nos économies informelles, précaires et intermittentes.
Que les États-nations et le marché nous exploitent quand ils nous endettent.
Que les États criminalisent nos mouvements migratoires.
Que nous gagnons moins que les hommes et que la différence de salaire atteint en moyenne les 27 %.
Qu’il ne soit pas reconnu que le travail domestique et de soin est un travail qui n’est pas rémunéré et qui rajoute au moins 3 heures à nos journées de travail.
Que cette violence économique augmente notre vulnérabilité face à la violence machiste, dont l’acte extrême est le féminicide.
Nous faisons grève pour réclamer le libre droit à l’avortement et pour qu’aucune ne soit obligée à la maternité.
Nous faisons grève pour rendre visible le fait que tant que le travail de soin ne sera pas une responsabilité de toute la société, nous serons obligées de reproduire l’exploitation de classe et coloniale entre femmes. Pour sortir travailler, nous dépendons d’autres femmes. Pour nous déplacer, nous dépendons d’autres femmes.
Nous faisons grève pour mettre en valeur le travail invisible que nous faisons : celui qui construit des réseaux, des soutiens et des stratégies de survie dans les contextes difficiles et de crise.

La suite à lire sur Marseilles Infos Autonomes

À lire également...