Compte rendu du rassemblement devant le siège de la FNSEA

Ressentis d’un membre du Mouvement inter luttes indépendant sur le rassemblement devant la siège de la FNSEA, lundi 2 mars.

Lundi 2 mars, un appel a circulé appelant à se rendre devant le siège de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) à 18h30, en soutien à la ZAD du Testet. En effet, « Les pro-barrages agissent avec la bénédiction de la direction départementale de la FNSEA ». Ces pro-barrages sont violents physiquement et verbalement envers les habitant-e-s de la Zad. Ils se sont constitués en véritable milice avec la complicité passive des forces de l’ordre. Je m’étais rendu ce soir à ce rassemblement en espérant pouvoir soutenir de Paris ceux qui luttent au Testet.

2 mars 2015, devant le siège de la FNSEA

Je savais que les forces du dés-ordre seraient présentes. Je fus pourtant étonné, lorsque je vis la rue de Baume, où se trouve le siège, fermée des deux côtés par une ligne de CRS. Seule une petite centaine de défenseurs de la vie et de la nature, se sont rassemblés face à cette ligne de CRS protégeant, comme d’habitude, les symboles du capitalisme. La question que je me suis posé : où sont les français lorsqu’il est réellement question de la liberté ? Le rassemblement a ensuite tenté de bloquer la circulation, ce qu’il a réussi à faire pendant une trentaine de minutes, sous les cris des riches au volant de leur BMW ou de leur porches, jusqu’à ce que les CRS commencent à s’avancer vers nous. On s’est ensuite dirigés de l’autre côté de la rue. Quelques minutes après les CRS ont tenté de nous nasser. Nous nous sommes ensuite dispersés. L’État a donc comme à son habitude fait appel à ses chiens de garde pour empêcher un simple rassemblement d’avoir lieu. Jusqu’à quand la population va- t-elle rester passive face aux abus perpétuels de l’État et de cette classe dirigeante, qui détruisent notre liberté, nos vies, notre unique monde ?

Que ce soit à Sivens ou dans nos rues, reprenons ce que l’État nous a pris, éradiquons ces milices, ne laissons pas un sentiment de défaite nous envahir, car lorsqu’en regardant à côté de toi tu vois un visage masqué prêt à tout pour toi alors qu’il ne te connait point, alors l’espoir n’est pas mort. La révolte gronde, on n’oublie pas Rémi, on n’oublie pas toutes les victimes, on oublie rien et on ne vous pardonnera jamais !
Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !

Un jeune qui ne veut pas de l’avenir qu’on lui promet.

Note

Article initialement paru sur le site du MILI

Mots-clefs : Testet
Localisation : Paris 8e

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