Communiqué de la CNL suite à l’expulsion de Tolbiac

Nous ne nous laisserons pas faire, nous ne laisserons pas les forces de l’ordre agir impunément.

La fac de Tolbiac a été expulsée violemment hier, le 20 avril 2018, à partir de 5h00 du matin. Les journalistes, notamment BFM, se sont rués dans l’université afin de montrer les dégradations au sein de l’établissement et se gargariser du coût de ces dernières, relayant uniquement les informations de la préfecture. Les journalistes sur place ont passé sous silence les blessures graves commises par les policiers.Aujourd’hui un camarade est hospitalisé dans un état grave suite à cette évacuation et au moins trois autres ont été gravement blessés. La CNL réunit ce jour constate la dissimulation d’informations d’intérêt public. Y a-t-il dans ce pays un journaliste qui ne soit pas un attaché préfectoral ?

Il est clair que l’intensité de la répression policière face aux mouvements sociaux des derniers mois a franchi un cap. Nous pensons à toutes les personnes qui se battent à la ZAD, aux personnes en lutte dans les universités de Bordeaux, Montpellier, Lille, Strasbourg, Dijon, Nanterre et tant d’autres, les personnes exilées à Calais, Paris et dans tant d’autres villes, dans les banlieues comme à Toulouse, où les arrestations pleuvent chaque jour, s’ajoute la répression quotidienne et systématique. Face à cela notre réaction locale et nationale doit impérativement être immédiate et déterminée.

Dans cette situation d’urgence et depuis l’espace de coordination nationale qu’est la CNL, nous appelons à rejoindre tous les rassemblements et actions à Paris et partout en France. Nous ne nous laisserons pas faire, nous ne laisserons pas les forces de l’ordre agir impunément. Continuons à nous organiser.

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