Communiqué : après Indymedia Linksunten, Indymedia Grenoble et Nantes sont victimes de l’antiterrorisme
Lors de la nuit de jeudi 21 septembre, à trois heures du matin, un incendie a ravagé un hangar de la gendarmerie de Grenoble, ainsi que la cinquantaine de véhicules qui s’y trouvaient.
À treize heures, un article de revendications est publié sur Indymedia Grenoble.
Quelques heures plus tard, l’équipe du site reçoit, par personnes interposées, un courriel de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) la sommant de retirer le contenu du-dit article pour « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ».
Cette requête fait directement écho à l’attaque qui a eu lieu en Allemagne le 25 août dernier contre Indymedia Linksunten, attaque qui s’est soldée par la perquisition de quatre domiciles et un centre social autogéré, et ce pour des prétextes similaires.
Le ministre de l’intérieur allemand parlait alors de publications « contraires à l’ordre constitutionnel », et considérait les membres d’Indymedia Linksunten comme « membres d’une association terroriste ».
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Entrepôt de gendarmerie en feu, que reste-t-il des libertés sur le Web ?
Dans la nuit du Mercredi 20 Septembre, en geste de solidarité pour les personnes qui passent en procès à Paris pour « l’affaire » de la voiture de police brûlée Quai de Valmy , et pour laquelle de lourdes peines ont été requises par le procureur, des allumettes étaient craquées pour incendier des véhicules et entrepôt de la gendarmerie à Grenoble.
Dès le matin suivant, la presse toujours en mal de sensation, en faisait ses gros titres. Le midi même, un texte de revendication était publié d’abord sur Indymedia Grenoble, puis sur notre site. Le ministre de l’intérieur Gégé la collombe (des gardien.e.s de la « paix »), déjà bien en difficulté devant la grogne des pauvres policier.e.s ces derniers temps, ne pouvait que réagir et balance un tweet en soutien à ses sbires. L’AFP a d’ailleur publié sur Indymedia Grenoble un très bon résumé de cette histoire médiatique.
Le soir même, les personnes hébergeant le nom de domaine indymedia.org reçoivent une injonction du ministère de l’intérieur de supprimer cette contribution d’Indymedia Grenoble, suivie de près par une autre pour Indymedia Nantes.