Chronique de l’arbitraire policier, une soirée dans le métro chez les bourgeois

Ici va être relatée un de ces, hélas trop nombreux cas, d’immoralité dont j’ai été témoin.


Hier soir, à 23 heures, mon copain est venu me chercher à mon travail alimentaire pour que nous rejoignions des amies pour un anniversaire. En faisant le changement à Odéon, nous remarquons trois individus (la quarantaine, bien bourrés, bien insolents) se moquant et humiliant un SDF. Ce pauvre homme cherchait désespérément une petite pièce dans la gouttière, eux trouvaient ça drôle de lui dire d’arrêter de faire le ménage et qu’il y a bien des « cons » dont c’est le boulot.

Mon copain, outré, leur fait remarquer que c’est minable de rire d’une personne essayant de survivre. Ont suivi des insultes de la part des quadragénaires. C’est là le « drame » : mon copain, dans l’énervement, appuie légèrement sur la gâchette de sa gazeuse.. A peine. Hélas.
 Nous sommes donc partis reprendre le métro les laissant en arrière. On les a bien entendus nous insulter de tous les noms (même moi qui n’était que témoin) en pleurant, appelant leurs chères mères (qui ont du oublier de leur apprendre le respect).

Le gaz reçu dans les yeux était en tout cas assez léger pour qu’ils se relèvent et aient le temps de nous courir après, bousculant des passagers. Puis prendre à trois mon copain et le sortir violemment du métro. Alors s’en est suivi les « espèce de connard, tu m’as défiguré, je vais plus jamais pouvoir sortir, on va pas pouvoir aller à notre soirée » etc. C’est là que nous avons appris que deux sur trois de ces hommes étaient flics. Appelant des renforts en précisant être en présence de deux individus dangereux, en quelques minutes arriveront la sureté RATP et une demi douzaine de flics… pour deux dangereux étudiant-e-s…

Mon copain partira en garde à vue et nous venons d’apprendre qu’il était déféré au palais de justice, pour une seconde nuit en cellule. Tout cela pourquoi ? pour défendre une personne de cons qui s’avèrent être des policiers.

Mon copain est sorti après 23h de GAV et une nuit au palais de justice. Il est convoqué dans un mois au tribunal pour des faits de violences aggravés. Les policiers eux sont bien sûr les victimes d’un individu violent...

Face aux violences policières, face à la justice : autodéfense populaire.

Mots-clefs : justice | police
Localisation : Paris