Île Saint-Denis : Chaîne humaine contre les violences policières dans les quartiers populaires

La première manifestation post confinement se déroulera à l’Île Saint-Denis, lieu d’une énième bavure policière durant l’état d’urgence sanitaire.

  • De plus en plus de monde au rassemblement, au moins 400 personnes !

    Ce sont désormais plus de 400 personnes qui sont rassemblées à l’Île Saint-denis. Les flics continuent de mettre la pression et effectuent des mouvements peu rassurants. La brigade fluviale est présente sur la Seine et un panier à salade est garé à proximité du rassemblement... Pousser les gens dans l’eau ou les entasser dans un fourgon, les nouveaux gestes barrière du gouvernement ?

  • Au moins 200 personnes rassemblées à l’Île Saint-Denis, sous forte pression policière

    Il y a du monde à ce premier rendez-vous dans la rue post-confinement. Les flics sont malheureusement aussi présents en nombre, notamment des BRAV, ils empêchent la formation de la chaîne humaine. La plupart des gens portent des masques mais cette importante pression policière ne facilite pas la tenue des distances de sécurité...

Suite à l’appel « La colère des quartiers populaires est légitime » nous appelons à une chaîne humaine contre les violences policières dans les quartiers populaires :

Le 11 mai à 18h30
En respectant les gestes sanitaires, au départ du pont de l’Île Saint-Denis. Rendez-vous Station de tramway : L’Île-Saint-Denis

Dans la nuit du 19 au 20 avril, plusieurs quartiers populaires ont connu des nuits de révolte. La veille au soir, un homme a failli perdre sa jambe à Villeneuve-la-Garenne après une violente tentative d’interpellation policière et c’est bien cela qui a mis le feu aux poudres.

Les populations qui vivent dans les quartiers populaires sont en première ligne face à la crise sanitaire : elles sont parmi celles qui travaillent dans les « secteurs essentiels », celles qui permettent à notre société de ne pas s’effondrer aujourd’hui.

Pourtant, les inégalités sociales, déjà criantes, sont renforcées par la gestion du coronavirus et vont exploser avec la crise économique et sociale à venir. Ce dont témoigne déjà, entre autres, la surmortalité particulièrement élevée en Seine-Saint-Denis depuis le début de l’épidémie.

Les discriminations racistes, déjà insupportables, sont renforcées par l’impunité policière et les violences et humiliations se multiplient dans les quartiers populaires. On peut y ajouter le couvre-feu discriminatoire imposé aux habitant·es de ces quartiers par la ville de Nice. Ces injustices flagrantes sont documentées, nul ne peut les ignorer.

Alors nous le disons très clairement : nous refusons de renvoyer dos-à-dos les révoltes des populations dans les quartiers populaires et les violences graves et inacceptables exercées par la police. Nous n’inversons pas les responsabilités et nous le disons tout aussi clairement : ces révoltes sont l’expression d’une colère légitime car les violences policières ne cessent pas.

Les inégalités et les discriminations doivent être combattues avec vigueur et abolies : avec les populations des quartiers populaires, nous prendrons part à ce juste combat pour l’égalité, la justice et la dignité.

Voir la conférence de presse « Un bicot ça nage pas »

Note

Les premières organisations qui soutiennent et appellent à participer à la chaîne humaine

Attac, Acceptess-T Cedetim, CCIF, CGT, CGT Ferc-Sup Paris 8, Collectif 10 novembre contre l’islamophobie, Collectif Romain Rolland Ivry, Collectif Vies Volées,
Comité Adama, Comite vérité et justice pour Gaye Camara, Comité vérité et justice pour Lamine Dieng, Compagnie Jolie Môme, Coordination Pas Sans Nous
Diem25 France, ENSEMBLE !, FASTI, FUIQP (Front uni des immigrations et des quartiers populaires), Justice pour Matisse, Franc Moisin citoyenne, LDH
NPA, PEPS, Sud Rail, UCL, UCL Saint-Denis, Union syndicale Solidaires, Union départementale Solidaires 93, Union locale SUD-Solidaires Saint-Denis
UNPA- UVP-filmer la police

Localisation : L’Île-Saint-Denis

À lire également...