Centrale à Gaz de Landivisiau : infos, répression, appel à soutien

Petit point sur la répression suite à la manif contre la centrale de Landivisiau le 23 février 2019
Appel à soutien pour venir sur le site tous les jours.

Ce texte a été distribué lors de la manif du 16 mars à Landivisiau, pour le climat et contre la centrale. Depuis, deux autres convocations ont eu lieu, le 21mars à Plourin-lès-Morlaix, une le 20 mars à Brest pour « détérioration de bien privés », finalement, arrivé à la gendarmerie, les flics disent qu’ils ont convoqué cette personne en tant que témoin.

Et pour quelques barrières à terre

Centrale à Gaz et stratégies de répression dans le Finistère.

Depuis la fin janvier, les travaux de la centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau ont débuté. Face à des blocages répétés de l’entreprise de dépollution (phase préparatoire de la construction), le site a été grillagé.

Le 23 février, lors d’une manifestation, une centaine de grilles sont renversées par une partie des millemanifestants carnavalesques. La manifestation finira par une bousculade avec les gendarmes, sur le champ de foire de Landivisiau, pour s’opposer à l’interpellation d’un camarade, qui au final sera conduit au poste pour un contrôle d’identité . Malgré tout, la plupart des gens sont plutôt contents de leur journée. Mais les autorités (plutôt dépassées le jour même), vont, en retour, relancer les tentatives d’intimidation à l’égard des opposants.

Ce texte veut résumer les différents moyens employés par la gendarmerie et la justice. L’accumulation de leurs interventions pourrait effrayer, nous démobiliser. Nous passons en effet beaucoup de temps en rassemblements de soutien devant les gendarmeries en ce moment. Pour autant, ils n’arrivent pas à isoler, une forme de solidarité existe entre les opposants à la centrale. Les contacts avec une avocate sont très bons.
Ça discute beaucoup, de la manière d’aborder ces convocations, et beaucoup font le choix de garder le silence lors des auditions.

Ce texte ne doit pas être pris dans un sens accablant. Les blocages réussis du chantier suivant immédiatement une convocation sont de beaux pied-de-nez aux tentatives d’intimidation du moment.

L’avant 23 Février : Obtenir le maximum de renseignements, permettre le travail.

Pour mémoire, le site est gardé par des vigiles jours et nuits, depuis une rave-party qui a eu lieu cet automne.
Depuis le premier blocage le 24 janvier, les forces de l’ordre se chargent de faire du renseignement.
Tous les jours, ils tentent de prendre le maximum de noms. Une réquisition du procureur est reconduite tous les jours, qui les autorise à contrôler l’identités des piétons, les passagers des véhicules, ainsi qu’à fouiller ces derniers.
Il y a eu des tentatives de refus collectif de contrôle d’identité, mais en isolant les véhicules au moment des départs ou arrivées, les flics arrivent quand même pas mal à leur fins.

Ils prennent également beaucoup de photos, notamment lors de blocages. Les jours suivants la clôture du site, ils ont été pas mal présents (notamment le PSIG de Plourin-les-Morlaix), et collent aux basques des opposants lors des déplacements autour du site. Ils sont intervenus à diverses reprises, pour permettre l’entrée ou la sortie des vigiles ou des ouvriers.

Première convoc’ : Et voilà les manifestations illégales et l’entrave au travail.

Le lundi après la manifestation, le président de l’association Force 5 (qui porte les recours en justice contre le projet) est convoqué à la gendarmerie pour entrave à la liberté de travailler et organisation de manifestation illégale. L’entrave à la liberté de travailler concerne le premier jour de blocage des travaux.
Quant à la manifestation illégale, il s’agit d’un simple rassemblement à l’occasion de la venue du maire de Grande-Synthe, durant laquelle une cinquantaine d’opposants ont accompagné ce dernier, pour prendre une photo devant le site. Il refusera de répondre aux questions, et les gendarmes le reconvoqueront pour le 13 mars.À cette nouvelle audition, accompagné par une avocate, il gardera le silence et sortira assez vite.

Une personne de l’association (membre du conseil collégial de Landivisiau doit dire Non à la Centrale), a été convoquée pour le lundi 18 mars, une nouvelle fois pour organisation de manifestation illégale.

Un huissier est passé une fois pour constater un blocage des grilles par les opposants. Nous nous demandions depuis un moment dans quelle mesure l’état allait utiliser les mesures d’astreintes pour contrer les blocages de chantier (comme elles furent utilisées lors de la lutte contre la ligne THT Cotentin-Maine). Les blocages pour le moment se passent plutôt à visages découverts, on peut imaginer que dans les temps à venir d’autres façons.

Pas mal de gens se feront gazer ou matraquer, on a appris plus récemment qu’un copain, projeté par un flic, s’est cassé le bras dans sa chute.personnes soient convoquées pour ce motif.
Trois jours après la manif, quatre opposants s’assoient sur les grilles tombées à terre, alors que l’entreprise est à l’œuvre pour remonter ces dernières. Quinze gendarmes débarquent, et annoncent qu’elles seront convoquées pour entrave à la liberté de travailler, pas de nouvelles pour le moment...

Lire la suite sur Bourasque-info.org

Ce projet de centrale concerne Landivisiau, toute la Bretagne, elle nous concerne toutes et tous, car elle fait partie de la macabre politique industrialo-énergétique française et européenne.

Chaque jour, une dizaine de personnes continue de venir devant le site de la centrale, qui est entièrement grillagé, pour empêcher les ouvriers de dépollution de venir sur le site. Parfois ça marche, parfois ils viennent encore plus tôt accompagnés de gendarmes et rentrent sur le site.
Les travaux de dépollution sont bientôt finis, les vrais travaux devraient bientôt commencer.

Ca urge, ca pue !

La lutte dure depuis 8 ans mais depuis ce mois de janvier, les travaux de dépollution ont commencé, en février le site a été grillagé, et les militants - tous les jours sur le site, et à gauche à droite (à peu près localement) pour parler de la situation - commencent à ressentir une petite fatigue.

Il y a besoin de monde pour venir soutenir, bloquer, tous les jours.

Des événements vont être aussi créés prochainement, qui pourront rassembler plus de monde ponctuellement, ce serait donc l’occasion pour des personnes qui viennent de plus loin de venir.

C’est en train de se broder, mais le fait de prévenir des gens plus éloignés du site a été évoqué en réunion, des solutions seront trouvées pour l’hébergement si besoin. Vous pouvez contacter Camille qui est le lien vers les collectifs en lutte contre la centrale au 07 51 10 19 51.

Note

Pour plus d’infos :

Site du collectif Non à la centrale

Explication du projet de la centrale à lire ici

Articles sur les centrales à gaz et la méthanisation :
http://cqfd-journal.org/Methanisation-et-cogeneration-de
http://cqfd-journal.org/Gaz-a-tous-les-etages

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