Bure : nouvelles perquisitions sur des habitant.e.s historiques

Malgré une médiatisation importante de la répression à Bure et de l’acharnement policier et judiciaire subi par les opposant-es à Cigéo et habitant-es des villages, nous assistons ce matin [Lundi 3 décembre] à la poursuite du rouleau compresseur dans le silence, le mépris et l’indifférence.

Lire l’article completsur le site du CEDRA.

À 9h du matin, deux personnes ont été perquisitionnées à Mandres-en-Barrois. L’un est un habitant historique qui est né dans le village et y vit depuis toujours, l’une y habite depuis plusieurs années et son engagement est connu. L’un pour sa participation supposée à un rassemblement non-autorisé, l’autre, déjà perquisitionnée par trois fois, l’a été dans le cadre de l’instruction pour association de malfaiteurs. Tout le matériel informatique et téléphonique de ces deux personnes a été saisi ou copié sur place par les enquêteurs.

À peine cinq jours après la décision négative de la Cour de Cassation sur la levée des contrôles judiciaires le 28 novembre (sortirdunucleaire.org), et l’annonce par la Ligue des Droits de l’Homme de l’ouverture d’une commission d’enquête sur les violations des droits à Bure (ldh-france.org) les gendarmes reviennent impunément forcer les portes d’habitant.e.s et opposant.e.s au projet Cigéo, cherchant désespérément des preuves de culpabilité qui leur permettraient de remplir un dossier d’instruction en « Association de malfaiteurs » qui demeure décidément bien vide au regard des moyens considérables mis en oeuvre pour le remplir (liberation.fr).

Après deux agriculteurs déjà poursuivis par le passé pour outrage ou complicité dans l’occupation du Bois Lejuc (grandest.confederationpaysanne.fr), ces perquisitions ciblent une nouvelle fois des personnes qui habitent le territoire et s’engagent contre ce projet d’enfouissement de déchets nucléaires qui ruinerait leur vie. Le simple fait d’habiter quelque part et de s’opposer à la destruction de son cadre de vie doit-il exposer à l’acharnement répressif et une possible inculpation ? « La lutte contre la poubelle de Bure doit être brisée à n’importe quel prix » disent des sources anonymes proches du dossier : la réalité sur le terrain de Bure l’illustre chaque jour davantage.

Un autre texte est paru sur Bure.info :

Ce lundi 3 décembre, deux domiciles ont été perquisitionné à partir de 9h30 dans le village de Mandres-en-Barrois (à 3 km de Bure) dans le cadre de l’enquête qui vise à alimenter une hypothétique association de malfaiteur.euses. Chez une des personnes, 3 téléphones ont été saisi et le contenu d’un ordinateur a été copié. Chez l’autre, plusieurs téléphones, une tablette et un ordinateur ont été saisi par les gendarmes. Durant la matinée, des gendarmes ont coursés à travers le village des personnes qui étaient venues en soutien aux personnes perquisitionnées. Il n’y a pas eu d’interpellation et vers 12h30, les gendarmes étaient partis. Les flics ont fait savoir qu’ils souhaitaient auditionner une des personnes perquisitionnées.

(Édit 4 décembre, 10h30) Ce mardi 4 décembre, c’est le domicile d’une personne qui est en train d’être perquisitionné.

Pour plus d’informations sur la lutte contre la poubelle nucléaire :
https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/
https://bureburebure.info/

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