[audio] Enfants de militant.es latino américain.nes en exil

Porque el corazón no quiere… Série documentaire sur les enfants d’exilé.es latino-américain.es, impliqué.es dans des organisations bien différentes mais qui avaient un ennemi commun de taille : des juntes militaires, décidées à mettre en place une nouvelle phase du capitalisme, le modèle néolibéral, à coup de mort et de terreur appliquées par l’État.

Porque el corazón no quiere… Hériters du politique, enfants de militant.es latino-américain.es en exil.

Cette série documentaire fait se croiser, se recouper, les témoignages de 6 personnes, aux histoires et aux vies assez différentes... Mais qui ont en commun d’être nées en pleine dictature militaire, en Amérique latine, ou nées déjà en exil, entre les années 70 et 80.

Leurs parents prenaient part aux luttes politiques et sociales du moment, impliqué.es dans des organisations bien différentes mais qui avaient un ennemi commun de taille : des juntes militaires, décidées à mettre en place une nouvelle phase du capitalisme, le modèle néolibéral, à coup de mort et de terreur appliquées par l’État.

Au sein de l’équipe de Brasero [1] nous sommes deux à partager cette histoire. Alors que nous étions allé.es voir un spectacle de Paolina [2] l’une a dit : ce serait vachement bien de demander à des fils et filles de sud-am qui militent encore aujourd’hui ce que ça leur à fait toutes ces histoires... Elle a griffonné une grille d’entretien et on a cherché autours de nous des personnes qui étaient à la fois enfants de cette histoire et qui continuaient à s’impliquer politiquement d’une manière ou d’une autre.

Ce n’est pas une enquête sociologique ou journalistique, c’est un dialogue sensible fait d’histoires individuelles qui nous aide à remettre un peu de collectif, à reprendre une prise sur ce qui nous traverse depuis des années.
C’est aussi un morceau de l’histoire de la répression et de l’extension de la domination capitaliste et des oppressions qui vont avec.

En fin d’article une émission pour celles et ceux qui se sentiraient concerné.es par ces histoires.

Bonne écoute.

Volet 1 - Partir
L’histoire de lxs viejxs, à l’époque. D’où ils viennent et ce qu’on sait de leurs parcours politiques, de leurs rapports à la lutte. Mettre nos mots sur leurs idées et leurs pratiques… Il nous faut aussi un peu raconter la grande histoire pour donner des repères…

//brasero// Porque el corazón no quiere #1 Partir

Volet 2 –Faire avec
De cette histoire, de résistances et de répressions, qu’est-ce qui est dit, raconté, gardé sous silence ? Quelles traces elle laisse chez nous et chez les parents. Ce volet parle de transmissions, plus ou moins heureuses, plus ou moins volontaires ; de la violence qui suinte, en sourdine ou en éclats ; du rapport au bled ; de la rage ; des coupures ou des liens cousus à cette histoire. Les marques sont profondes et il nous faut faire avec, avec ceux et celles qui sont resté.es, celles et ceux qui sont parti.es…

//brasero// Porque el corazón no quiere #2 Faire avec

Volet 3 - Hériter du politique
Ici on entend la deuxième génération de militant.es, à qui on a mis des lunettes politiques pour regarder le monde et qui reste comme un fardeau et comme une chance, comme un incontournable…
La conscience que le pire est possible et qu’on porte cette colère avec laquelle il nous faut vivre, parfois échapper, et aussi canaliser, investir, ici et maintenant, pour participer à la transformation du monde et à la beauté des choses.

//brasero// Porque el corazón no quiere #3 Hériter du politique

Credits Partir :
Te recuerdo Amanda, de Victor Jara
Milonga del fusilado, de Pepe Guerra, interprétée par los Olimareños
Milonga de andar lejos de Daniel Viglietti

Crédits Faire avec :
Madre dejame luchar de Ali primera
Puerto Montt de Victor Jara
El candombe de mucho palo de Jorge Do Prado
Le poème « te recuerdo Amanda » est signé par Mariela et se trouve au musée de la mémoire de Montevideo
A redoblar, du goupe Rumbo

Crédits Hériter du politique :
Desapariciones de Ruben Blades, interprétée par Maná
Volver de Carlos Gardel
Existo, de Emi Gorza avec El culo en el espejo

Un grand merci à Paolina, Demeterio, Elsa, Emiliano, José et Américo
À Jota, Alfonsina, Mathéo et à toute l’équipe de Brasero.

Algunxs participantes pensamos que podría tener sentido encontrarnos para charlar de todo eso. Hablar juntxs nos conmovió pero también nos dimos cuenta que lo que pensábamos solxs no era tan singular, sino que era compartido por otrxs. Estamos planeando un encuentro este verano, si estás interesadx nos podés contactar : lefrontdulundi [at] gmail.com

À quelques’un.es qui ont participé, nous pensons qu’il y aurait du sens à se rencontrer pour parler de tout ça. Parler ensemble nous a ému mais nous nous sommes aussi rendu compte que ce que nous pensions seul.e n’était pas si isolé, que c’était partagé par d’autres. Nous sommes en train de prévoir une rencontre cet été, si tu es intéressé.e tu peux nous contacter : lefrontdulundi [at] gmail.com

Notes

[1BRASsagE_RadiO, bricolages radiophonique et autres joyeusetés sonores. Sur les ondes de Canalsud à Toulouse.

[2Conférence gesticulée : La gestion des réserves indiennes à la French Touch.

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