Les salarié.e.s du Théâtre de La Commune, centre dramatique national d’Aubervilliers, sont tou.te.s rassemblé.e.s autour d’une volonté tenace : travailler le plus efficacement possible à remplir les missions que ce lieu emblématique de la région parisienne s’est vu confier. La tâche est exaltante, le personnel impliqué, et l’organisation parfaitement « fonctionnelle » au moment de la prise de poste de Marie-José Malis en janvier 2014, comme elle l’explique elle-même dans un entretien avec Arnaud Laporte publié dans le trimestriel THEATRE(S), Été 2017.
Depuis, en 4 ans et à budget constant, 12 ruptures conventionnelles, 4 suppressions de postes, des restructurations dans chaque service, et des changements arbitraires d’attributions, ont lourdement désorganisé notre structure.
L’impossibilité de parler simplement du travail, le discrédit et la mise de côté d’une partie du personnel, ainsi que la désagrégation du dialogue social, ont tendu voire rendu impossibles les rapports dans l’entreprise.
Aujourd’hui, les salarié.e.s sont épuisé.e.s moralement, et parce que nous ne voulons pas voir cette situation perdurer ou s’aggraver, nous nous voyons contraints de déposer un préavis de grève reconductible à partir du 20 septembre 2018, de 0 heure à 24 heures.
Nous demandons :
- L’arrêt immédiat de pratiques de gestion du personnel nocives
- Le respect de l’institution représentative du personnel
- L’ouverture d’un audit social RH et, dans l’attente des conclusions :
- le maintien dans l’emploi, et dans leurs attributions, des salarié.e.s en poste
- le gel de toute nouvelle création ou suppression de poste, et des restructurations en cours
Nous espérons, par cet acte fort, faire entendre notre volonté inébranlable de stopper un fonctionnement inopérant et pathogène, et de reconstruire tous ensemble une organisation de travail basée sur le respect des salarié.e.s, la confiance en leurs compétences, et la concertation…
Communiqué de presse des grévistes, soutenu-e-s par la CGT-SYNPTAC