On a sorti tous nos matelas, toutes nos affaires dehors, on a fait une grève de la faim, ça va durer une semaine. Ils sont arrivés avec des matraques, des casques, des boucliers, ils ont voulu nous taper...
Nous avons tous sauté les grilles, pile poil en face de la grille qui donne vers l’extérieur. Tous les policiers sont devant nous, bombes lacrymos à la main. Nous essayons de nous faire voir au maximum possible.
Nous sommes dans l’espace famille. Les flics rigolent, ils se préparent. Nous sommes privés d’eau. Nous discutons entre nous pour savoir si on monte sur les toits.
Nous avons décidé de ne pas monter sur les toits. Les CRS doivent arriver à 9h30. Le directeur est dans les locaux et ne veut pas descendre.
Communiqué des occupants du centre de Mesnil Amelot :
La promenade est bloquée par tout le monde avec les matelas et les couvertures sorties, les keufs sont avec les prisonniers dans la cour.
« Ils ne respectent pas le droit des gens, pas de mesures sanitaires dignes et quand tu dis quelque chose les policiers ils te frappent c’est pas humain ! Sérieux les avions ils vont pas redécoller avant septembre on nous a dit, ça veut dire quoi ? On va pas rester ici jusqu’en septembre ! »
« On a bloqué on s’est mis tous dans une cour, c’est à dire les 4 bâtiments qui étaient ouverts dans la cour tous ensemble. Tant qu’ils trouvent pas de solution on bougera pas d’ici ! Tout à l’heure ils nous ont gazé matraqués ils ont des boucliers, depuis tout à l’heure on subit des violences pour rien ! Là ils sont à la sortie de la cour vers la grille matraque à la main, casque et ce qui va avec ! Que les journalistes nous appellent mais là ! Maintenant ! »