Après un 1er mai historique, le plus massif depuis 2002, l’intersyndicale appelle à une journée de mobilisation nationale plus d’un mois après. Malgré des critiques répétitives envers cet agenda incongru - et des incitations à le dépasser - force est de constater que le mouvement s’est affaibli et les appels à reprendre la rue n’ont pas été suffisamment investis.
Mais les initiatives populaires ont été nombreuses : blocages, occupations, grèves, envahissements, actions coup de poing, casserolades, manifestations spontanées, sabotages,... La colère est toujours aussi grande et on a pu voir dès le début du mouvement qu’elle s’étend bien au delà du refus de la réforme des retraites. Face au mépris du gouvernement et à la violence institutionnelle, la nécessité de se rencontrer, s’organiser et de faire bloc nous paraît évidente. La montée de l’extrême droite se fait de plus en plus visible, avec notamment deux manifestations néo-fasciste et royaliste autorisées en plein Paris. Le gouvernement, lui, justifie cette violence en plaçant les extrêmes sur le même plan. Macron maintient sa politique répressive quotidienne en annonçant des mesures antisociales, racistes et néolibérales : expulsion de résident·es de logements Crous et de sans-abris en dehors d’IdF pour les JO, réforme des lycées professionnels, militarisation de la jeunesse en voulant rendre le SNU obligatoire,... Ce même président n’hésite pas à envoyer ses bras armés qui ne font que servir les intérêts de l’État et du patronat. En effet la police entretient le cycle de la violence, comme nous en avons été témoins à Sainte-Soline, la répression étant telle que deux camarades se sont retrouvés dans le coma. Le gouvernement exprime sa peur de voir certaines tranches de la population s’organiser et s’auto-gérer par l’expulsion d’occupations dans les universités et de ZADs.
Pour préparer la journée de manifestation de l’intersyndicale du 6 juin, nous appelons à une assemblée générale interluttes IdF le lundi 5 juin de 15h à 17h ouverte à tous·tes pour se coordonner et continuer à lutter au delà de cette date. L’AG se tiendra à l’université Sorbonne Nouvelle, Campus Nation, 8 avenue de Saint-Mandé, 75012 Paris.
Lycéen·nes, étudiant·es, chômeur·ses et salarié·es, c’est tous·tes ensemble qu’il faut s’organiser pour gagner.