Appel aux syndicalistes salarié(e)s, privé(e)s d’emploi, précaires et retraité(e)s

Mobilisés depuis près de 6 mois maintenant contre la loi « travail », les salarié(e)s, les étudiant(e)s, les privé(e)s d’emploi et les retraité(e)s ont montré leur détermination sans faille à exiger le retrait de cette loi qui ne signifie rien d’autre qu’une régression généralisée des droits des travailleurs.

À l’appel des organisations syndicales et étudiantes CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL, les manifestations nationales se sont enchaînées (une douzaine !) pour signifier notre refus d’un texte de loi minoritaire (puisqu’il a fallu utiliser le 49-3 à trois reprises).

Mais ce texte est aussi refusé tant par la majorité des syndicats que par l’ensemble de l’opinion dont tous les sondages confirment son opposition.

Pour faire passer par la force ce texte minoritaire et étouffer toute contestation sociale, le pouvoir n’a eu pour réponse que l’utilisation du 49.3 et la violence d’État.

Nous avons assisté à un déploiement inédit de forces de l’ordre à chaque manifestation, déploiement abusif et scandaleux car propre à remettre en cause la liberté fondamentale de manifester avec le recours systématique à une violence aveugle et disproportionnée.

Lors de chaque manifestation désormais, la seule réponse du gouvernement à celles et ceux qui exigent le retrait de la loi El Khomri est celle de la matraque et des lacrymos, des grenades désencerclantes et des flash-balls.

Depuis le début des mobilisations contre la loi « travail », la répression contre les manifestant(e)s s’accentue et la liste des blessé(e)s/mutilé(e)s par les forces de l’ordre ne cesse de s’allonger.

Face à cette répression policière et gouvernementale, profondément injuste, des militants d’organisations syndicales ont fait le choix de quitter leurs cortèges traditionnels et de se tenir aux côté de ceux qui sont les premières cibles de cette violence étatique.

Nous avons ainsi défilé derrière ces nouveaux cortèges de tête, là où s’exprime désormais cette jeunesse qui fait si peur à nos dirigeants car consciente et militante. En tout cas très éloignée de l’image des casseurs relayée en continu par les médias…

  • Pour exiger le respect absolu de la liberté de manifester en paix. Car malgré les contrôles et les fouilles systématiques et répétés, malgré la violence des forces de l’ordre et une justice implacable envers les manifestants (interdictions de manifestation, criminalisation de syndicats, près de 900 gardes à vue, plus d’une trentaine de condamnations à des peines de prison ferme …), nous devons leur montrer que leur stratégie pour instiller la peur ne fonctionnera pas.
  • Pour signifier que nous resterons sourds aux pressions et que nous ne serons jamais les porte-matraques de la préfecture, même ceux de nos camarades qui feraient partie de services d’ordre.
  • Pour témoigner des abus et des violences policières et en soutien aux inculpé(e)s, blessé(e)s, mutilé(e)s des mobilisations contre la loi travail.
  • Pour montrer par cet acte significatif, se placer temporairement hors contrôle de nos instances officielles, qu’il est indispensable qu’un dialogue social sain soit rétabli dans les plus brefs délais entre organisations syndicales et étudiantes et le pouvoir en place sur ces prérequis :
  • L’abrogation inconditionnelle de la loi El Khomri,
  • le respect absolu de la liberté de manifester,
  • l’arrêt immédiat des violences policières.

FACE A LA VIOLENCE D’ÉTAT ET A L’IMPUNITÉ DES FORCES DE L’ORDRE
MANIFESTONS NOTRE SOLIDARITÉ !
LE 15 SEPTEMBRE, TOUS ENSEMBLE CONTRE LA LOI « TRAVAIL » ET POUR LA LIBERTÉ DE MANIFESTER !
49-3 OU PAS, PROMULGATION OU PAS, LA LOI « TRAVAIL » ON N’EN VEUT PAS !

Pour tout contact et se regrouper en manifestation : 493oupasonnenveutpas@protonmail.com

Mots-clefs : syndicalisme

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