Le 14 octobre 2010, en plein mouvement des retraites, un blocus s’organise au lycée Jean Jaurès à Montreuil. Des poubelles sont mises devant le lycée pour en bloquer l’entrée, c’est à ce moment que Geoffrey se fait tirer dessus, par un tir de LBD 40mm au visage. Alors que l’état de Geoffrey est grave et qu’il doit aller à l’hôpital, les flics lui mettent la pression, l’interrogent dans le camion qui l’emmènent à l’hôpital et veulent le placer en garde à vue. Heureusement, l’arrivée de sa famille à l’hôpital met fin à cette mascarade.
Mais les médecins doivent transférer Geoffrey, car selon leurs termes, ils ne sont pas formés au blessures de guerre :
- Fractures multiples de la face, plancher orbitale effondré, hémorragie rétinienne, fractures au nez.
- Six interventions chirurgicales ont permis de réduire les handicaps ; deux autres sont à l’étude, 4 ans après le drame ; une intervention de la cataracte est prévue tous les cinq à dix ans.
Geoffrey et sa famille portent plainte et 5 ans après le policier passe en jugement. Au procès, il est clair que non seulement l’usage du LBD 40mm est totalement hors des règles d’utilisation, qu’il a menti et rédigé un faux procès verbal. Il sera condamné à 1 an de prison avec sursis, 1 an d’interdiction des services et 2 ans d’interdiction de port d’arme.
Cette décision est extrêmement rare, nous le savons. Nous savons aussi que le discours actuel des policiers critique vivement les flashball, considérés comme trop peu précis et même Laurent-Franck Liénard, l’avocat des flics de france, prône la fin de son utilisation pour généraliser le LBD 40mm. Pourtant ce LBD, avec un viseur intégré, qu’il soit utilisé dans les règles établies par le ministère ou non, à blessé et mutilé de trop nombreuses personnes et en a tué au moins une.
Les 9, 10 et 11 janvier, après une demande d’appel, ce flic sera jugé alors soyons nombreux et nombreuses pour soutenir Geoffrey et sa famille à la 8e chambre d’appel de Paris, 10 Boulevard du Palais, 75001 Paris, à partir de 13h30.