Appel à se mobiliser contre le salon du Bourget du 20 au 22 juin

| Stop Arming Israel France

Du 16 au 22 Juin 2025 se déroulera la 55è édition du Salon International de l’Aéronautique et l’Espace au parc des expositions du Bourget, au nord de Paris.
C’est l’un des plus importants salons d’armement au monde.
Faisons front contre la guerre et le militarisme !
Du 20 au 22 juin, mobilisons-nous !
Contre l’économie de guerre
Contre le business de la mort
Contre la participation d’Israël au salon

  • Rasso à partir de 11h devant le tribunal de Paris. Et les débats continuent à Bobigny à partir de 10h30.

    En soutien à des camarades déférés dimanche 22 juin suite à la mobilisation Guerre à la guerre, nous appelons à les soutenir en se rassemblant devant le tribunal de Paris

    📍 Parvis du Tribunal de Paris, 1 boulevard de Douaumont, 75017 Paris

    Guerre à la guerre !
    Le village anti-guerre continue à Bobigny ce dimanche, avec des stands, animations, tables rondes, ateliers, débats...

    On se retrouve à Bobigny à partir de 10h30, à la Bourse du Travail Clara Zetkin (1 place de la Libération) et au parc du mail de l’hôtel de ville (rue Miriam Makeba)

  • interpell ces vendredi et samedi dans le cadre de Guerre à la Guerre : RDV dimanche 22 juin 9h devant les comicos de Drancy et du Blanc-Mesnil

    [LIBEREZ NOS CAMARADES] ⚠️🚨
    Besoin de soutien aux interpellé.es des actions contre le salon du Bourget !
    En parallèle de la manifestation, des militant.es résolument opposé.es au Salon du Bourget et à la présence d’entreprises complices de génocide ont été arrêté.es et sont retenues au commissariat de Drancy.
    📍Rendez-vous au plus vite à :- DRANCY : 6 Rue de la République, 93700 Drancy

    • LE BLANC-MESNIL : 8 Rue Lecocq, 93150 Le Blanc-Mesnil
      On est sans nouvelles donc il faut aller leur donner un maximum de force pour faire face à la répression ! N’hésitez pas si vous pouvez ramener de quoi rendre leur sortie plus douce 🙏
      ➡️ Et RDV dès dimanche22 juin matin 9h pour les soutenir !
  • Brief de la legal team

    À retrouver à la fin de l’article !

    Le contact de la legal team Signal Whatsapp : 07 58 37 13 46
    Les avocates conseillées par la legal team : Maître Marie Milly du barreau de Seine Saint-Denis, et Maître Alice Becker du barreau de Paris

La France, qui est désormais le 2è plus gros vendeur d’armes de la planète, organise, du 16 au 22 juin, le salon d’armement du Bourget. Elle s’en sert de vitrine pour se positionner dans le marché global de la guerre et du contrôle, de la surveillance et de la répression, des frontières, des prisons et des camps.
Pendant ces quelques jours, 2500 exposants venus de 48 pays, puissances occidentales en tête, sont attendus pour y vendre leurs drones, bombardiers, missiles etc., autant d’armes qui finissent toujours par frapper des populations civiles et réprimer des peuples en lutte.

Ce salon accueillera des stands israéliens mais aussi de nombreuses firmes complices de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à travers le monde.
Parmi les entreprises françaises présentes, certaines participent directement au génocide à Gaza ou fournissent des composants militaires à la Russie : c’est le cas de Safran ou Thales, dont les composants sont intégrés à des drones qui ciblent les populations civiles palestiniennes comme ukrainiennes. En partenariat avec l’israélien Elbit, Airbus contribue aux programmes de surveillance de la Méditerranée pour le compte de Frontex. D’autres firmes françaises, comme Dassault ou KNDS, ont contribué à des crimes de masse au Yémen et arment des dictatures telles que l’Égypte et le Maroc. De son côté, l’aviation civile, mise en scène dans ce salon, se rend complice du système de déportation des exilé·es illégalisé·es. L’aéroport du Bourget y joue lui-même un rôle terrible en tant que lieu de départ de nombreuses expulsions.

Cette 55è édition du salon intervient par ailleurs dans une séquence où la guerre constitue un argument pour une reconfiguration des budgets aux dépends des services publics ou du système de protection sociale, tout en servant d’explication à l’inflation. La militarisation est toujours l’option choisie par les États impérialistes pour se partager le monde et se rétablir en temps de crise. À l’intérieur des grandes puissances, elle accentue la fascisation des institutions médiatiques et politiques. Dans le reste du monde, elle favorise l’extension ou l’aggravation des conflits armés qui se déroulent déjà dans l’indifférence (Congo, Soudan, Kurdistan, Haïti). Et en quadrillant le monde de frontières et de camps, elle écrase toujours plus les vies de celles et ceux que les guerres et l’extractivisme ont déjà poussé à l’exil.

Alors que le colonialisme génocidaire fait rage à Gaza et dans le reste de la Palestine avec le soutien militaire et financier des puissances occidentales, alors que la France continue de maintenir sa domination coloniale en Kanaky, en Guyane et à Mayotte, dans les Caraïbes, en Afrique et jusque dans les quartiers populaires, alors que les armes russes chargées de composants électroniques occidentaux continuent leur ravage en Ukraine, le grand marché de l’oppression des peuples ouvre ses portes, au Bourget, près de chez nous.

Pour y faire face, renouons avec les traditions anti-militaristes, anti-impérialistes et la nécessité d’une solidarité internationaliste.

IL EST URGENT DE FAIRE FRONT CONTRE LA GUERRE ET LE MILITARISME QUI ENGLOBENT L’ENSEMBLE DE NOS LUTTES :

  • Contre l’autoritarisme et la mise au pas de la population au nom de l’Union Sacrée, contre l’embrigadement de la jeunesse
  • Contre la destruction de l’environnement : l’industrie de l’armement repose sur l’écocide et l’extractivisme
  • Contre le patriarcat et ses crimes de masse qui visent les femmes en temps de guerre, et contre le « réarmement démographique » de Macron
  • Contre le racisme et le colonialisme : la répression militarisée dans les quartiers populaires et les colonies, de la Caraïbe à la Kanaky, en passant par Mayotte
  • Pour les droits des exilé·es : les guerres provoquent des déplacements forcés de réfugiés et accentuent les rapports de domination Nord-Sud alors que les frontières se militarisent
  • Pour les acquis sociaux et contre la précarité : « l’économie de guerre » sert de prétexte pour détruire les services publics et le système de protection sociale afin de financer l’armée

Du 20 au 22 juin, mobilisons-nous !
Contre l’économie de guerre
Contre le business de la mort
Contre la participation d’Israël au salon

MEETING D’OUVERTURE
VENDREDI 20 JUIN - 18h30
Bourse du Travail de BOBIGNY

GRANDE MANIFESTATION
SAMEDI 21 JUIN - 13h
Départ de la Bourse du Travail de BOBIGNY, place de la Libération, en direction du Salon du Bourget

VILLAGE ANTI-GUERRE
DIMANCHE 22 JUIN - 11h/19h
Bourse du travail de BOBIGNY et Parc du Mail de l’Hôtel de Ville

Le brief de la legal

La Legal Team ou base arrière juridique c’est quoi ?

Ce sont des militant-es joignables à tout moment, mobilisé-es pour coordonner la solidarité et empêcher l’isolement face à une possible répression policière et judiciaire avant, pendant et après le rassemblement.

Le contact de la legal team Signal Whatsapp : 07 58 37 13 46
Les avocates conseillées par la legal team : Maître Marie Milly du barreau de Seine Saint-Denis, et Maître Alice Becker du barreau de Paris

Avant la mobilisation

Transmettre à un-e proche (dont tu connais le numéro par cœur) le numéro de la legal team et une copie de documents pouvant servir de « garanties de représentation » (pièce d’identité, certificat étudiant, contrat de travail, attestation CAF, quittance, EDF...). Ce-tte proche pourra contacter et transmettre tous ces documents à la legal team ou à l’avocate en cas de GAV.

Évite d’emmener des objets pouvant être interdits : couteau suisse ou autre objet pouvant être interprété comme une arme par un flic imaginatif, drogues...

Si tu as besoin de médicaments, c’est prudent de prendre une ordonnance.

En venant et pendant la manifestation

À pied, avec des réquisitions et arrếtés préfectoraux spécialement prévus pour l’événement, tous les contrôles et fouilles sont possibles. Vous avez le droit de demander à voir les réquisitions pour vérifier que la date, l’heure et le lieu correspondent bien à votre situation.

Nous ne conseillons pas de prendre son téléphone pendant la manif, mais si besoin, il vaut mieux y mettre un code de verrouillage à 12 chiffres aléatoires pour protéger tes proches et ta vie privée.

Vous avez le droit de filmer, enregistrer un contrôle qui serait violent, sexiste, raciste.

Après l’événement

  • Garder le numéro de la legal team et la prévenir s’il y a eu des placements en garde à vue, des violences policières.
  • Changer ses vêtements si nécessaire et éviter de repartir seul-e.
  • Garder notre numéro et nous contacter immédiatement s’il y a des suites.

L’interpellation et la GAV

Ça peut commencer par un simple contrôle d’identité : la seule obligation est de décliner une petite identité (nom, prénom, date et lieu de naissance). Collectivement, on est plus fort-es : on peut choisir de ne pas donner d’identité.

Ça peut déboucher sur deux procédures : une vérification d’identité sur place ou au poste (4h max), ou une garde à vue en cas de refus de donner ses empreintes (GAV, 24h max, renouvelable jusqu’à 48h max), elle démarre au moment de la privation de liberté donc en cas de nasse, dès le début de celle-ci.

Règle 1 : « je n’ai rien à déclarer » ! TOUT ce qui sera dit pendant la garde à vue pourra être utilisé ensuite par un-e juge pour une éventuelle condamnation. Il est presque impossible de revenir sur des déclarations. C’est aux flics de trouver des éléments tangibles à charge alors ne faisons pas leur travail !

Règle 2 : ne croyez pas la parole des flics

Vos droits en GAV :

  • Demander une avocate dès le début de la GAV, donner son nom et son barreau suffisent.
  • Demander à voir un-e médecin (même sans besoin de médicament ou sans blessures), mais ne pas oublier qu’iel travaille avec les FDO et n’est pas ton ami-e.
  • Demander à faire appeler un-e proche (la personne qui a tes garanties de représentation dont tu connais le numéro). C’est aussi possible de faire contacter l’employeur.

Pour lutter contre le fichage politique, même si le refus de prélèvement d’ADN est un délit, les flics ne sont pas toujours en règle pour le demander, les poursuites ne sont pas systématiques et les peines légères. C’est aussi le cas pour les empreintes et la photo, mais attention, certaines procédures permettent aux flics de les prendre de force. C’est bien d’en discuter avec l’avocate conseillée par la legal.

Il est possible d’oublier son code de téléphone dans le stress, ce qui est parfois considéré comme un délit. Mais ça permet de protéger la vie privée.

Fin de garde à vue et comparution immédiate

À la fin de ta garde à vue, des alternatives aux poursuites peuvent être faussement présentées comme une opportunité par les flics, il ne faut ni signer ni donner d’autre information perso. Ce ne sont pas aux flics de condamner, surtout pas sans savoir ce qu’ils ont contre toi et sans pouvoir te défendre.

Tu peux aussi être emmené-e au tribunal pour passer devant un-e juge. Ce jugement est souvent expéditif avec des peines toujours plus lourdes. Le-a juge te demandera si tu souhaites être jugé-e maintenant, il faut demander un délai pour avoir le temps de préparer ta défense. C’est à ce moment que les garanties de représentation seront utiles pour montrer au tribunal que tu as des attaches et que tu ne vas pas disparaître dans la nature (si belle soit elle :) ).

Conseils supplémentaires pour les personnes n’ayant pas la nationalité française

Les + avant la mobilisation

Peu importe la situation, JE PRÉPARE DES GARANTIES : photocopie du passeport, du titre de séjour, du visa, des justificatifs de domicile, des justificatifs de ressources, situation professionnelle ou études.

Si je ne réside pas en France, je prépare également : billets de retour ou toute preuve de rendez-vous quelconques dans votre pays, attestation d’activités associatives... Ces documents démontrent que j’ai des ATTACHES là où je vis et que je suis en capacité d’y rentrer.

Si je réside en France, je prépare également TOUTES mes preuves de résidences, DES plus anciennes AUX plus récentes : bail, contrat et tous autres courriers administratifs ; pour contester la validité d’une éventuelle IAT ou OQTF, et éviter un placement en CRA.

Si j’ai des liens en France, JE PRÉPARE LES DOCUMENTS ATTESTANT DES ATTACHES PERSONNELLES ET PROFESSIONNELLES.

Les + en venant et pendant la mobilisation

Retenue administrative
Pendant un contrôle policier partout en France, je peux être placé-e en gendarmerie pour 24h max afin de vérifier mes droits d’entrer ou de circuler. J’ai les mêmes droits qu’en Garde à Vue (avocat-e, médecin, prévenir un-e proche et de demander un-e interprète).

Interdiction administrative de territoire (IAT) et refus d’entrée
Pendant un contrôle en arrivant en France, il peut m’être notifié une IAT et, ou, Refus d’Entrée. Si c’est à la frontière terrestre, le plus probable est que je sois immédiatement renvoyé-e vers le pays que je viens de quitter, mais je peux aussi être placé-e en retenue administrative puis en Centre de Rétention Administrative (CRA) avant d’être expulsé-e.

Si c’est dans une gare, un aéroport ou un port ouverts au trafic international, je peux être enfermé-e en Zone d’Attente (ZA) le temps d’avoir une solution de retour.

Obligation de quitter le territoire français (OQTF)
Pendant un contrôle policier en étant en France, il peut m’être notifié une OQTF et, ou, une IAT immédiatement applicable. Je peux alors être placé-e en CRA avant d’être expulsé-e. Il est conseillé d’envoyer immédiatement la décision à la legal team, afin d’organiser sa contestation.

Si je suis placé-e en Zone d’Attente ou en Rétention Administrative
J’ai les mêmes droits qu’en garde à vue, JE PEUX DEMANDER UN-E INTERPRÈTE, avoir un téléphone (sans caméra) et recevoir de la visite. JE PRENDS ATTACHE avec l’association présente en ZA ou en CRA pour l’informer de ma présence.
L’enfermement peut durer 90 jours max en théorie et jamais trop plus de 6 jours en pratique.

Mots-clefs : guerre | anti-militarisme

Localisation : Bobigny

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