Comme beaucoup d’autres militant-e-s, j’étais présent à la manifestation en hommage à Clément Méric du 4 Juin. Je ne referai pas l’éventail entier de tout ce qui s’y est passé, cela a déjà été réalisé.
Toutefois, je pense qu’il est réellement important de revenir sur certains éléments qui me paraissent essentiels pour une meilleure continuation au sein du cortège « autonome », « de tête », appelez-le comme vous voulez.
Alors que la pref avait clairement signalé que la répression de la manif serait terrible dès le premier tag, casser des vitrines d’enseignes symbolisant la gentrification, le capitalisme sur le quai de Valmy, endroit où la voiture de keufs a été brûlée et qui est un véritable goulot à nasse peut être une stratégie, mais dans ce cas il faut ABSOLUMENT s’en donner les moyens. On ne peut pas tout casser puis ensuite se cacher derrière certain-e-s camarades qui se sont, comme moi, trouvé-e-s bien seul-e-s derrière les banderoles renforcées, abandonné-e-s dès la première charge par beaucoup qui n’étaient pas en première ligne et n’ont pas jouer leur rôle de soutien. On ne peut pas tout casser et ensuite courir sur 100 mètres face à la première charge policière, c’est irresponsable, égoïste et surtout dangereux pour les copaines devant.
On ne peut pas ensuite de la même manière sortir un-e par un-e d’une nasse et laisser dans la merde les camarades sans paps et celleux qui ont décidé-e-s de rester en solidarité. Si tout le monde était resté dès le début de la nasse et que la pression aurait été effectuée de l’extérieur, on peut aisément parier sur le fait que nous aurions tou-te-s été libéré-e-s sans contrôle. (car non on ne peut pas embarquer 500 personnes, la probabilité existe mais reste relativement faible, surtout dans le cas d’une manif déclaré ou aucun événement « extraordinaire » n’a eu lieu). Sortir individuellement, c’est exactement la stratégie des keufs qui utilisent le fameux « diviser pour mieux régner ».
Ce texte est donc un appel à plus de solidarité dans le cortège de tête en vue du futur : rencontrons-nous, parlons-nous, organisons-nous, soyons solidaires et cessons de faire le jeu des keufs. Si nous sommes réuni-e-s dans ce cortège c’est parce que nous avons des objectifs communs, dans ce cas agissons en conséquence et donnons-nous en les moyens.
Un membre parmi d’autres du cortège de tête.