Lors de l’Assemblée générale des étudiant.e.s de l’UFR 10 de l’université Paris 1 qui s’est tenue ce mardi 22 janvier, et à laquelle ont participé personnels enseignants et administratifs, il a été rappelé à quel point convergent la mobilisation des étudiant.e.s et personnels universitaires en cours depuis le printemps et le mouvement des Gilets Jaunes : sous-dotation chronique, précarité croissante (2700 vacataires rien qu’à Paris 1, dont 1300 enseignant.e.s vacataires, payé.e.s en dessous du SMIC, plusieurs mois après la fin des enseignements donnés), sureffectifs en TD (à l’UFR 10, on compte des TD à 50 étudiant.e.s voire plus encore), hausse des frais d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s extra-communautaires pour pallier le désengagement de l’État, exclusion des jeunes des quartiers populaires avec la mise en place de la sélection à l’entrée de l’Université... C’est une question de fiscalité et d’importance donnée au service public qui se pose, question sciemment évacuée par le gouvernement qui poursuit sa politique de libéralisation.

En outre, le mouvement étudiant a subi et subit encore les mêmes violences policières et les arrestations arbitraires que subissent aujourd’hui les gilets jaunes. Ce type de méthodes et de répression n’est pas nouveau, et si une grande majorité semble ne le découvrir que maintenant, les quartiers populaires y font quant à eux face chaque jour, de même qu’ils souffrent des sous-dotations chroniques de l’État, d’une fiscalité injuste et de la casse des services publics. Une réponse doit être apportée à cette répression.

Enfin, l’urgence de porter un engagement antiraciste à l’intérieur du mouvement des gilets jaunes s’est exprimée. L’année dernière encore, le mouvement étudiant s’était clairement positionné contre la loi Asile et immigration, loi raciste d’un gouvernement à la politique migratoire meurtrière. C’est cette même logique raciste qui est à l’œuvre dans la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiant.e.s extra-communautaires, que prévoit de mettre en place le gouvernement Macron dans le cadre du label nommé – très cyniquement – « Bienvenue en France ».

Nombreux.se.s sont celles et ceux qui ont pour toutes ces raisons, lors de cette réunion, manifesté leur désir de participer à l’acte XI des Gilets Jaunes ce samedi 26 janvier. Ils et elles se retrouveront devant la Sorbonne à 11h00, et appellent l’ensemble des membres de la communauté universitaire désireux de rendre visibles ces problèmes qui nous touchent tou.te.s, et leur détermination à les rejoindre. Ils invitent en particulier les signataires de la tribune « Nous ne serons pas les chiens de garde de l’État » publiée sur Médiapart le 12 janvier dernier à les retrouver ce samedi.

Pour toute proposition concernant ce RDV de samedi, vous pouvez écrire à l’adresse suivante : info_philosophie_p1@protonmail.com