9 décembre : Un freez’in contre l’agriculture industrielle

RDV 8h30 soit devant la ZAC au 104 soit devant le Jardin d’Alice.
La « Journée d’action pour l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire » aura lieu le 9 décembre, lors du sommet climatique de la COP21 à Paris. C’est le réseau international d’organisations paysannes La Via Campesina qui est à l’origine de cet appel, suivi depuis par de nombreuses autres organisations et militant-e-s.

Une ligne rouge d’activistes…

ASEED et ses ami-e-s organisent un ‘Freez’In’ devant les locaux d’une grande compagnie ou à l’entrée d’un forum d’affaires. Cette action fera passer un message clair contre le greenwashing. Elle visera une (ou plusieurs) grande entreprise du domaine agricole ou agroalimentaire qui ne fait aucun effort pour réduire drastiquement ses émissions de gaz à effets de serre.

Tout comme de nombreux autres événements prévus à Paris, cette action mettra en scène une ligne rouge que les entreprises et délégations gouvernementales ne doivent pas franchir. Le traité climatique sera comparé à nos exigences minimales dans plusieurs domaines, d’où l’utilisation fréquente du symbole des lignes rouges.

Notre ligne rouge se concentrera sur les ravages de l’agriculture industrielle. Les militant-e-s représenteront les nombreuses victimes de l’agriculture industrielle et du changement climatique qui en résulte. Le groupe se figera, formant une ligne rouge devant l’entrée du lieu choisi. Les entreprises, de l’autre côté, représentent le problème. Les visiteur-se-s devront donc décider s’ils-elles veulent franchir la ligne rouge et faire partie du problème, ou bien rester à l’extérieur et soutenir les solutions alternatives que nous présenterons. Cette action peut se réaliser avec un petit goupe mais elle peut rapidement prendre de l’envergure. Sa forme exacte dépendra de la situation dans les rues parisennes et de l’aide que nous recevrons de la part d’autres organisations et d’individus. Votre soutien et votre créativité seront très appréciés !

Comment participer ?

La situation est assez mouvementée en ce moment à Paris, et nous voulons rester flexibles pour adapter nos plans aux derniers développements en date. Sur place, les décisions finales concernant les lieux et horaires des actions seront discutées et confirmées avec tous les groupes et personnes souhaitant participer. Nous annoncerons nos réunions sur cette page et vous pourrez aussi trouver plus d’informations sur les ŕeunions de préparation dans les principaux lieux de convergence, espaces créatifs et réunions militantes. Nous espérons vous y voir ! Vous pouvez aussi écrire à climate at aseed point net.

Comment l’agriculture industrielle réchauffe la planète

Le système agroalimentaire industriel a un énorme impact sur changement climatique.
De la déforestation à l’utilisation d’engrais, puis des fermes-usines aux rayons des supermarchés, la production, le transport, la consommation et le gaspillage des produits alimentaires représentent entre 44 et 57% des émissions totales de gaz à effet de serre.

L’une des principales contributions au changement climatique provient de la production massive de viande et d’alimentation animale, sous forme de déforestation, de monocultures et d’émissions directes de la part du bétail. La production et l’utilisation d’agrocarburants et de biomasse pour alimenter les centrales électriques et pour le transport représentent un autre grand problème. Pourtant, ces fausses solutions sont toujours promues par des entreprises impliquées dans le secteur.

Au sein de la conférence climatique officielle, les entreprises et certains gouvernements (y compris celui des Pays-Bas) promeuvent l’agriculture « climato-intelligente » comme une méthode de culture moins polluante. Toutefois, il n’existe pas de critères clairement définis pour décider de ce qui est « climato-intelligent » ou non. L’Alliance globale pour l’agriculture climato-intelligente est dominée par l’industrie des engrais artificiels et d’autres géants du secteur de l’agriculture industrielle. Il s’agit ni plus ni moins d’une tentative de rendre en apparence plus vert le système agricole actuel.

L’agriculture peut nourrir la planète de manière durable

Nous n’avons pas besoin de l’agriculture industrielle. D’autres méthodes peuvent nourrir une population mondiale croissante sans pour autant contribuer au changement climatique. Pour cela, nous devons passer à des alternatives basées sur la science de l’agroécologie. Cela inclut la réduction des transports, l’amélioration de la qualité des sols et l’arrêt de l’utilisation d’intrants dérivés du pétrole (engrais artificiels, pesticides et utilisation de machines). L’agriculture et la production alimentaire doivent se baser sur la justice sociale et prendre à la fois en compte les problèmes des pays occidentaux et des pays du Sud.

ASEED a publié un dépliant sur la manière dont l’agriculture industrielle contribue au changement climatique et sur les alternatives possibles : Luttons contre le pouvoir des multinationales et les fausses solutions ! Bien qu’ASEED se concentre sur le lien entre changement climatique et agriculture, nous soutenons le mouvement pour la justice climatique et toutes les activités qui s’attaquent aux racines du problème.

Mots-clefs : agriculture | action directe | COP21

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